Texte en rouge : photos

LA PROVINCE  NORD  http://www.tourismeprovincenord.nc/


26/10 :

De Nouméa à Koné. Nous quittons Nouméa vers le Nord en longeant la côté Ouest. Notre première escale est à Boulouparis où nous visitons la distillerie artisanale de Niaoulis. L’arbre de Niaouli ressemble à l’eucalyptus. C’est un arbre sauvage qui ne se cultive pas. Ses feuilles ont de nombreuses vertus thérapeutiques. Un film muet montre la récolte et l’utilisation des feuilles de Niaoulis pendant qu’une charmante hôtesse nous le commente avant de nous faire visiter les lieux où se trouve le matériel nécessaire à la récolte et à la distillerie. Nous terminons par la visite de la boutique où nous achetons quelques flacons. C’est la dernière distillerie de l’île. Avant l’île en  était couverte et l’essence de Niaoulis  était exportée. Mélangée à de l’huile d’olive, elle était commercialisée sous le nom d’huile goménolée. Maintenant, la seule petite boutique de LA distillerie écoule 90% de la production… Nous déjeunons à La Foa à l’auberge BANU qui a une très belle carte de poissons et fruits de mer. Je me régale d’un crabe décortiqué. Nous allons ensuite nous promener dans le parc public où sont exposés de nombreux totems réalisés par différentes tribus. Nous reprenons ensuite la route vers Koné où nous arrivons vers 16h pour profiter des derniers rayons de soleil au bord de la piscine. Tout le long du chemin, nous avons traversé des paysages magnifiques. Les villages sont espacés et cela donne l’impression de vastes étendues entre 2 bourgs. A plusieurs reprises nous sommes passés sur des ponts métalliques comme aux USA. A l’entrée de la Foa, la passerelle de la marguerite a été réalisée par des disciplines d’Eiffel. Nous avons également vu quelques ranchs avec le squelette d’une tête de vache cloué sur la traverse du portique en bois marquant l’entrée : un petit goût de Texas !! Ici, les cowboys s’appellent des broussards.

Distillerie Totems


27/10 :

De Koné à Malibou. Nous quittons Kone avec un soleil de plomb dans la direction du Nord . Les paysages de montagnes couvertes de végétations rappellent la Réunion mais beaucoup moins peuplées. Les villages sont espacés et nous croisons peu de voitures. Nous mesurons bien qu’hors Nouméa il n’y a que 2,5 habitants au km2. Plusieurs mines sont exploitées à ciel ouvert sur le bord de la route. Les roches sont grises, blanches, rouges, presque noires. Nous arrivons à Voh et son monument aux morts ultra kitch avec son soldat peint. Le village est célèbre grâce à la photo d’Artus Bertrand « le cœur de Voh » de la mangrove en forme de cœur. Nous poursuivons  notre route vers Koumac. L’herbe est très sèche. Les nombreux troupeaux doivent avoir faim. Au loin, nous apercevons le lagon turquoise : superbe !! La végétations des montagnes est maintenant clairsemée et laisse apparaitre une terre couleur saumon. Cela fait penser aux paysages de l’Utah. Nous déjeunons dans l’hôtel du village où se trouve le restaurant du village. La carte est impressionnante, digne d’un restaurant gastronomique de métropole. Compte tenu de la chaleur, nous optons pour une salade avec un sashimi  de thon puis nous partageons un « coconut’s » (glace coco, chocolat chaud, noix de coco râpée) : c’est  délicieux ! Nous faisons le plein d’essence car il n’y a plus de station au Nord. Direction Poum, des Niaoulis poussent de part et d’autre de la route dont le bitume a été étalé grossièrement sans se préoccuper de faire une bande droite et d’égaliser les bords. Elle comporte aussi de nombreux nids de poule. Il y a des élevages de vaches, chèvres, de chevreuil et de…zébus. A un moment donné, la route passe devant la pancarte Malabou Beach : nous sommes arrivés à notre hôtel. On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de panneaux sur la route. Le site de l’hôtel est vraiment sublime : anse bordée d’une plage de sable blanc, le lagon, l’océan et plusieurs horizons d’îles verdoyantes. Le soir, au buffet de l’hôtel, il y a du « saumon des dieux » : divin !

Voh Zébu


28/10 :

Ce matin, nous profitons du soleil et du lagon : la vue est idyllique. Puis, nous allons au bout du caillou à Boat Pass. Nous empruntons une route secondaire (4x4 déjà recommandé sur les routes principales…). Il y a encore des mines à ciel ouvert. La route est bordée de Niaoulis, elle s’apparente à une piste. Des chevaux sauvages paissent près de la route. Nous arrivons à Boat Pass où la route s’arrête. Il n’ y a rien qu’un rond point mais le paysage est sublime. 5km avant nous avons vu une pancarte pour le relais de Poingam où nous allons déjeuner. Les tables ressemblent à des dolmens. Je prends un carry de cerf et Eric un crabe avec des pinces énormes (il a du faire beaucoup de musculation !). Nous n’avons jamais vu des crabes avec des pattes aussi grosses, même pas à Seattle ! Le restaurant au bord du lagon nous rappelle un restaurant de Praslin le « Bombon plume » à l’anse Lazio. Nous n’avons cependant pas les pieds dans le sable (Eric préfère). Nous reprenons la route dans l’autre sens, étroite, déserte et en montagnes russes. Nous nous dirigeons vers Poum : une mairie, une église, une gendarmerie, une poste mais pas de station essence ni de pharmacie…Nous comprenons mieux l’air effaré de l’autochtone de Koumac à qui nous avons demandé la route de Poum (quelle idée d’aller à Poum !). Certes, c’est vraiment le bout du monde mais…quelle vue sur le lagon et les collines ! Nous terminons l’après-midi à l’hôtel : Eric au practice et moi au bord de l’eau.

La route..piste sans commentaires


29/10 : De Malibou à Hienghene. 


Ce matin, nous retournons à Koumac  pour faire le plein d’essence (préoccupation constante : à chaque pompe, nous faisons le plein). Nous en profitons pour acheter du dentifrice à la pharmacie : 1500 F (il faut mettre le prix pour ne pas avoir une haleine de chacal !!). Puis, nous prenons 2 cafés (500F) dans un « snack » : quelques tables dehors autour d’une petite maison de vente à emporter. Dire que récemment, j’ai bu un café à 1€ près de l’avenue de Suffren….Nous quittons l’ouest par la transversale nord. Les rares panneaux de signalisation sont criblés de balles de gros calibres. La route est toujours bordée de Niaoulis.  La pluie chaude, qui tombe, exhale leur parfum. Nous longeons de hauts rochers noirs couverts de végétation  disséminée comme dans la baie d’Along terrestre. La route monte et nous franchissons plusieurs cols. La route est panoramique mais le temps couvert plombe le paysage. Elle descend ensuite et la forêt cède la place aux marais. Nous traversons un large fleuve, surement le Diahot. Le bananier est maintenant l’arbre principal. La route remonte jusqu’au col d’Amos où une plaque commémore un cycliste local. Dans la descente, nous avons une vue imprenable sur le lagon et les montagnes. Les rochers sont verts, surement très chargés en cuivre, contrairement à ceux de POUM qui sont blancs. Nous arrivons sur la côte EST bordée de palmiers, de bananiers et de flamboyants. C’est à Ballade qu’a commencé l’histoire européenne de la Calédonie. Le capitaine James Cook y accosta le 5/09/1774. Ce n’est qu’un hameau avec quelques cases Kanak. L’église blanche datant du milieu du XIXème siècle est toujours très bien entretenue. Le long de la route, les abribus sont décorés de peintures naïves. Des cascades dévalent  la montagne noire à travers la jungle avant de se jeter dans l’océan. Nous déjeunons chez l’habitant après la cascade de Colnett. La cuisinière est asiatique et en entrée nous nous régalons de nems et de samoussas vraiment excellents  avant le traditionnel thon. Après le déjeuner, nous reprenons la route vers le sud, nous admirons la belle cascade de Tao qui tombe de 200m de haut. La route suit la côte. Nous arrivons à l’estuaire de la Ouaiene où une falaise de roche rouge tombe à pic dans le lagon. La Ouaiene se traverse sur le dernier bac de Nouvelle Caledonie. J’adore ce type de traversée qui me rappelle les romans de Maguerite Duras. Je trouve cela suranné et exotique. La route sépare le lagon de la falaise. De temps à autre, une cascade mouille la route comme le voile de la mariée à Madère. Les bords de la route sont maintenant très fleuris et nous devinons des habitations. Nous croisons d’ailleurs des Kanaks à pied qui nous saluent. Avant l’arrivée à Hienghene, nous sommes surpris de trouver plusieurs points de vue signalés et aménagés. Le panorama est effectivement magnifique. Dans le lagon, les rochers noirs couverts de végétation doivent être remarquables sous le soleil. Le village de Hienghene est moderne et pimpant. Le long de l’estuaire de la rivière du même nom, une petite marina est aménagée. L’hotel est au sud Hienghene. C’est l’ex-club med, qui n’a plus rien du Club. Les installations ne sont pas entretenues. Il y a un practice de golf mais seulement des clubs pour gaucher…Un crabe s’est installé au fond de la piscine…et un bon coup de Karcher ferait le plus grand bien aux sièges extérieurs. Je ne m’étendrai pas sur les sanitaires écaillés, la fenêtre de la salle de bains qui ne ferme pas et la couche de poussière grasse sur le pose valise… A part cela, la plage sur le lagon bordée de cocotiers est sublime !!

Lagon Abribus Cascade de Tao Bac


30/10/10 : De Hienghene à Poindimié


Après avoir profité du soleil, nous reprenons la route vers le sud. Nous longeons des rochers noirs parsemés de végétation. La végétation est luxuriante : palmiers, cocotiers, arbustes fleuris, …Des aires sont aménagées au bord de l’océan. Les piétons nous font toujours bonjour. Sur une des aires, des Kanaks jouent au loto (avec des cartons et des jetons). Au bord de la route, des étals exposent soient des coquillages, soient des fruits, soient des plantes en pot mais les vendeurs ne sont pas là !!?? Déjà à l’hôtel de Hienghene, il y avait des poules et des coqs. Nous en retrouvons au bord de la route. A un moment, une poule traverse avec sa couvée de poussins  (trop mignons !!). Depuis notre arrivée, nous voyons des oiseaux marrons à queue et tête noires qui quand ils volettent montrent des ailes blanches : c’est très joli ! Nous arrivons à Touho : pharmacie, gendarmerie, station essence, poste OPT, école communale. Touho est un « grand » village : il y a même des pompiers et un lycée professionnel. En cours de route, nous traversons une grande rivière de la largeur d’un fleuve. Entre Hienghene et Poindimié, j’en ai compté 7. Par contre, nous ne voyons qu’une cascade. De ci, De là, une pancarte « brochette de cerf 200F » (c’est moins cher qu’un café), « barquette de frites 300F). Avant d’arriver à Poindimié, nous remarquons une jolie église avec son cimetière immaculé. Elle est photographiée dans notre guide, ce qui nous permet de savoir que nous sommes à Tié car les panneaux français sont rares sur la route. Ils sont remplacés par des panneaux en bois sculptés qui mentionnent les noms mélanésiens ce qui n’aident pas car la carte routière très sommaire est en français…Par contre, régulièrement sur la côte est, nous voyons des panneaux indiquant la traversée d’enfants alors qu’il n’y a ni école ni habitation visibles.  Tout d’un coup, nous passons devant notre hotel : nous sommes arrivés. Le site est vraiment splendide. L’océan fait des vagues sur la plage de sable blond sous les cocotiers et les palétuviers. Le sable est cependant moins fins que sur la côte ouest où il était doux comme de la farine. L’hôtel Tieti Tera Beach Resort est vraiment très bien. Notre bungalow est spacieux avec des décorations en bois sculpté. La salle de bains a une douche géante. Enfin nous avons une TV à écran plat. Sur la terrasse, nous avons des transats et également une table et des chaises pour prendre le thé. Nous avons également une table basse avec 2 fauteuils à l’intérieur et bureau pour se connecter à internet : le bonheur ! Au déjeuner, il y a du tazar grillé, une sorte de thon. L’après midi, nous bullons : bain, soleil, lecture. Je lis un livre sur la mémoire des pieds noirs. J’apprends des tas de choses. Notamment qu’en 1962, beaucoup de pieds noirs sont venus s’installer en Nouvelle Calédonie. Le soir, au buffet de l’hôtel, il y a encore du tazar ou de la viande. Il y a aussi de très bonnes aubergines marinées. Dans quelle huile ? pas d’olive !!


31/10/10 : Poindimié


Ce matin, repos à l’hôtel, nous  nous baignons entre 2 averses. L’océan est brassé. L’eau n’est pas limpide comme sur la côte ouest. Pourtant, la côte est à l’aire d’être plus touristique car il y a plus de monde dans les hôtels. Il faut dire que la végétation est magnifique alors que la côte nord ouest est moins verte. Enfin, ce n’est pas foule sur les routes non plus. En fin de matinée, nous allons à Poindimié, il y a une fête près de la mairie. Des stands vendent des sculptures et des fleurs tropicales. Nous déjeunons dans le snack du village : quelques tables de jardin installées sous un toit de vég. C’est une asiatique qui fait la cuisine et une jeune Kanak en anorak qui fait le service (il fait 30°C) pendant qu’un européen se repose en surveillant les enfants. Nous continuons notre route jusqu’à la traversée de l’embouchure de la Tchamba. Nous prenons ensuite la route qui monte sur la rive droite de la rivière. Nous traversons de larges prairies verdoyantes où paissent des vaches et des chevaux au milieu des cocotiers, de toute sorte de palmiers et d’arbres en fleurs. A un moment, il y a une cascade qui s’écoule vers la rivière. Les points de vue sont très beaux. La route continue au milieu des cases puis s’arrête sur une pelouse où se trouve une église. Nous ne croisons personne. C’est ce qui nous frappe quand nous traversons les villages. Les habitants ont l’air de vivre cachés. Comme dit Eric : « Ils doivent être heureux ! ». Nous faisons la route dans l’autre sens pour retourner à l’hôtel. Les panneaux de signalisation français restant sont abimés mais les panneaux de bois sculptés kanak sont de véritables œuvre d’art. Le soir, nous bavardons via Skipe avec André qui est dans l’Ain puis avec Tonton et Tata de l’ile de ré. Internet est quant même une trouvaille épatante !!

Tchamba Panneau sculpté

 

 

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