Texte en rouge : photos

 

Nous commençons nos vacances par un circuit avant de s’accorder une semaine de repos. Notre circuit s’appelle le « Yucatan Fantastique ».
Notre circuit en résumé :


. 5 sites archéologiques : Chichen Itza, Uxmal, Coba, Ek Balam et Tulum.
. 3 villes coloniales : Mérida, Izamal et Valladolid.
. 1 matinée dans une hacienda traditionnelle, pour revivre cette époque.
. La rencontre des artisans et des habitants dans une « cantina » de Mérida.
. La nature intacte d'un cenote, puits sacré maya.


La civilisation maya est une ancienne civilisation principalement connue pour ses avancées dans les domaines de l'écriture, de l'art, de l'architecture, des mathématiques et de l'astronomie. Elle occupait à l'époque précolombienne les territoires correspondant actuellement à une partie du sud du Mexique, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador. C'est une des plus anciennes civilisations d'Amérique : ses origines remontent à la préhistoire et les premières constructions mayas ont été datées du IIIe millénaire av. J.-C. D'importantes cités-États mayas des Basses-Terres du sud, telles que Copán, Tikal ou Palenque, connurent leur niveau de développement le plus élevé à la période classique, entre le VIe et le IXe siècle de notre ère, avant d’être rapidement abandonnées entre la fin du VIIIe et du IXe siècle. D'autres cités subsistèrent ou se développèrent alors dans les Basses-Terres du nord ainsi que dans les Hautes-Terres du sud, avant d'entrer en décadence puis de disparaître peu après la conquête espagnole au XVIe siècle. Le monde ne savait presque rien des Mayas il y a deux cents ans avant les explorations du XIXème siècle. La forêt avait repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la conquête espagnole, aux XVIe et XVIIe siècles, les prêtres européens avaient brûlé tous les livres sauf quatre en écorce de figuier laissés par les Mayas.


Chronologie fondée sur les données des articles sur chacune des civilisations
La partie supérieure (nuances de gris) correspond à l'aire nord-américaine.
La partie du milieu (couleurs chaudes) correspond à l'aire mésoaméricaine.
La partie inférieure (couleurs froides) correspond à l'aire sud-américaine.

Vendredi 3/02/2012 - France / Cancun / Valladolid


Départ à 13h30 de GDC (- 8°C) à destination de Cancun pour 11h de vol. Arrivée à 17H30 avec -7h de décalage horaire. Il fait 25°C. Accueil à l'aéroport par notre guide Vincent et regroupement des participants puis route vers Valladolid (durée : 1h45). Dîner et nuit à l'hôtel Ecotel Quinta Regia http://www.ecotelquintaregia.com.mx. Malgré l’heure tardive, nous tenons bien le choc. J’ai vu 5 films dans l’avion. Eric, qui a un peu dormi, en a vu 4.


Samedi 4/02/2012 - Valladolid / Coba / Tulum / Valladolid


Réveil 6h30, départ 8h après un bon petit déjeuner. Il fait 28°C. Nous arrivons sur le site archéologique de Coba vers 9h.
Le site fut redécouvert pour la première fois dans les années 1880. Il est très étendu (plus de 20 km²). Près de 4000 structures y ont été découvertes. Les groupes du centre, ceux que l'on visite, s'étendent sur 50 hectares environ.


Le guide commence à nous initier à la culture Maya. Les Mayas voyaient la Terre comme une forme plate et carrée. Chacun de ses quatre angles était situé à un point cardinal et était représenté par une couleur : le rouge à l'est, le blanc au nord, le noir à l'ouest et le jaune au sud. Le centre était vert. Sous la terre, là où plonge le soleil, se trouve l’inframonde (le monde des morts). Le jaguar est le symbole de l’inframonde.   
Le groupe de Coba est un ensemble d'édifices, situé entre les lacs de Coba et de Macanxoc.


La Iglesia, ou l'église, tient son nom d'une plateforme en U, sorte d'autel placé juste devant la pyramide et qui servit longtemps de lieu d'offrandes aux paysans mayas de la région. Cet autel n'existe plus aujourd'hui. L'église fait 24 m de haut. Sur sa gauche, se trouve un tunnel en forme dite d'arc maya ou "faux-arc". Ce tunnel mène à une chambre sous la pyramide.
Au nord de l'église, se trouve le terrain d'un jeu de balle. Les terrains de jeu de balle sont toujours orientés sud/nord. Ce jeu consistait à faire passer la balle dans un anneau de pierre sans s'aider ni des mains ni des pieds (uniquement avec les coudes, les genoux et les hanches). Les règles exactes ne sont pas encore connues. On pense que le jeu avait des significations rituelles et religieuses. Les vainqueurs ou les vaincus étaient sacrifiés.


Le groupe des peintures tient son nom de son plus grand bâtiment : un temple bâti sur 5 niveaux avec à son sommet une chambre dont la façade comporte des sculptures peintes encore visibles aujourd'hui. Ce groupe comporte aussi de nombreux autels quadrangulaires, laissant penser à une fonction religieuse importante du lieu.
Il y a à Coba un réseau important de chemin en graviers blancs, d'où leur nom de Sacbeth, du maya Sac (blanc) et Beh (chemin). Certains de ces chemins reliaient les villes mayas au niveau régional. A la croisée de plusieurs d'entre eux, se trouve une pyramide circulaire (comme à Uxmal) appelée Xay-Be. On suppose que cette pyramide avait une utilité astronomique.
Le groupe de Nohoch Mul, situé tout à fait au nord, comprend notamment Nohoch Mul, la plus haute pyramide du Yucatan (42 m de haut, 120 marches). Le nom de la pyramide vient du maya Nohoch (grand) et Mul (montagne). Tistou ne manque pas l’ascension (il aura mal aux cuisses). Au sommet de la pyramide se trouve une chambre avec en façade 3 niches sur lesquelles on retrouve des sculptures du Dieu Descendant, comme à Tulum.


Peu avant la pyramide se trouve l'une des stèles les mieux conservées de Coba. La date gravée au verso est celle du 30 novembre 780. Cette stèle fait 4 mètres de haut et pèse 4 tonnes. Au recto de la stèle sont gravées des personnages dont un chef richement habillé entouré de deux esclaves ou captifs aux mains jointes. On trouve à Coba de nombreuses stèles. Les gravures sur ces stèles représentent en général des figures humaines au recto et des dates chronologiques (en calendrier maya) au verso. Ces dates avaient des significations historiques et religieuses importantes pour les mayas. Des dizaines de stèles ont été retrouvées à Coba, toutes datées entre 650 et 800 (période classique).

Après la visite, nous longeons un lac pour atteindre le restaurant. Nous voyons plusieurs hérons gris et blancs ainsi que le premier iguane d’une longue série. Au déjeuner, nous goutons de l’eau de riz (bof ! mais il y en a qui ont adorés).

Coba

 

Après le déjeuner, route vers la mer des Caraïbes pour la visite du site archéologique de Tulum.
Le site archéologique maya de Tulum est l'un des plus envoûtants de la péninsule du Yucatan. Il se distingue des autres sites par sa situation directe en bord de mer, dominant du haut de ses temples les sublimes eaux turquoise des caraïbes. Superbe !
Tulum a connu son apogée entre l'an 900 et l'an 1540 environ. Ses temples et bâtiments sont beaucoup plus modestes si on les compare à ceux de Chichen Itza. On estime la population de la ville à plusieurs milliers de personnes à cette époque.

1 "Le fort" ou "le château" (El Castillo) est le plus grand édifice de Tulum. Il est ainsi nommé car les espagnols ont cru qu'il s'agissait d'une forteresse en le voyant pour la première fois. Nous savons aujourd'hui qu'il s'agit plutôt d'un temple. Le temple est construit directement à l'aplomb de la falaise, face à la mer des Caraïbes. Sa construction s'étala sur plusieurs périodes.


2 Le temple aux fresques est particulièrement intéressant pour ses superbes fresques murales très bien conservées. On pense que ce bâtiment a dû avoir un rôle social et religieux important. Le temple est orné de plusieurs niches, trois au dessus du portique à colonne et une sur la façade de la chambre supérieure. Chacune de ses niches contient une sculpture représentant un personnage masqué ou un dieu. Les deux niches de côtés contiennent chacune une représentation d'un personnage humain assis avec une coiffe ornée de plumes. La niche centrale au-dessus du portique contient une sculpture du Dieu descendant. Les fresques à l'intérieur du temple datent de la première étape de la construction de celui-ci. Elles ont été protégées grâce au portique à colonnes qui a été rajouté ultérieurement. C'est entre les colonnes que l'on peut donc apercevoir les fresques.


3 Le temple du dieu descendant est ainsi qualifié à cause d'une sculpture en façade représentant un être "suspendu" (pieds en l'air et mains vers le sol), comme s'il descendait du ciel, d'où le nom de "Dieu descendant". On retrouve d'ailleurs très souvent cette figure à Tulum. Un escalier mène au temple qui est constitué d'une simple chambre. A l'intérieur de celle-ci sont disposées deux banquettes en pierre. A l'origine l'ensemble du temple était peint, il subsiste quelques restes de peintures murales intérieures et extérieures. Le "Dieu descendant" étant représenté sur plusieurs bâtiments à Tulum, certains chercheurs ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'un Dieu local lié à Vénus et à la pluie. Cependant l'identité et la fonction exactes de ce Dieu demeurent aujourd'hui incertaines.


4 Le temple du vent se trouve au nord du site à l'aplomb de la falaise. Il repose sur une plate-forme circulaire à l'instar de nombreux autres temples similaires du Mexique. Ces plateformes sont dédiées à Ehécatl, le dieu du vent, une des représentations de Quetzalcoatl ou KuKulcan (le serpent à plumes).


5 Le temple de la mer est un édifice tout simple, d'une seule pièce, à l'intérieur de laquelle se trouve un petit autel. Il fait face à la mer que l'on peut voir à travers son unique fenêtre.


6 Une tour de guet : Tulum signifie "mur" ou "rempart" en langue maya. Le site est de fait entouré d'un mur d'enceinte flanqué de plusieurs tours de garde. C'est l'origine du nom du site.


7 L'enceinte fut construite à titre défensif mais aussi pour séparer les bâtiments officiels et religieux du reste de l'habitat. Elle ne renferme ainsi que 10% du site de Tulum ! Elle était percée de cinq entrées en forme d'arc maya (triangulaire).


8 Près du mur au nord-est se trouve la maison au cenote. Elle se divise en trois pièces et est construite juste au-dessus d'un ancien cenote, c'est-à-dire un puits naturel. Un escalier permet d'accéder directement au puits.


9 La maison du nord-ouest se situe à l'extrémité nord de la rue principale du site. Elle comprend deux pièces : une pièce principale, accessible via un portique de deux colonnes, et une pièce arrière, qui était en fait une petite "chapelle".


10 La maison aux colonnes est aussi appelée "Grand Palais". C'est une des plus grandes constructions de Tulum. L'entrée principale est formée de 4 colonnes tandis que l'aile ouest, plus récente dispose d'une entrée sur 2 colonnes. A l'intérieur une grande pièce est divisée en deux parties par une nouvelle rangée de 4 colonnes qui supportaient le toit. Le rôle exact de ce bâtiment reste inconnu.

11 La maison de Halach Uinic repose sur une plate-forme. Elle comprend une grande entrée de 4 colonnes plus un pilier. Une des pièces comprenait un petit autel. La façade de la pièce principale était décorée d'une sculpture du "Dieu descendant".


12 La maison du Chultun est la plus mal conservée. Son nom vient de la citerne ("chultun" en maya") construite en sous-sol de la maison. Cette citerne servait à collecter les eaux de pluie. La maison dispose d'un portique de deux colonnes et d'un petit autel en son centre. Le mur de la pièce principale était décoré du désormais familier "dieu descendant".

Tulum

Back to Valladolid (2h de car). Avant de retourner à l’hôtel pour prendre une bonne douche avant le diner, nous nous arrêtons sur la place principale de Valladolid.
L'activité de la ville se concentre autour de la place principale, le Parque Francisco Canton Rosado, entouré par la cathédrale, la marie, la maison de la culture, d’hôtels, restaurants, et surtout de nombreuses boutiques d'artisanat. Tous les monuments de la place sont illuminés : c’est très festif !


Dimanche 5/02/2012 - Valladolid / Izamal / Uxmal
Ce matin, découverte du charmant village d'Izamal, l'un des plus anciens de la péninsule, dominé par un gigantesque couvent jaune vif. Les habitants d'Izamal cultivent toujours le sisal, la fibre naturelle qui a fait la richesse de l'Etat du Yucatán. Cette fibre doit son nom au port de pêche d’où elle était embarquée pour l’Europe. Charmant village colonial, dont les maisons sont peintes en ocre-jaune et en blanc, ce qui lui vaut le surnom de "ciudad amarilla". C'est une des raisons expliquant pourquoi ses habitants sont appelés "fils du soleil". Fondé à la moitié du XVIème siècle, ce village fait partie des "villages magiques" et constitue le plus ancien village de la Péninsule du Yucatán. Son nom en langue maya est Itzamatul ou "rosée qui descend du ciel". C'est un important centre commercial de la région où furent élevées sept pyramides mayas, l'une d'elles ayant servi de base aux espagnols pour la construction du couvent majestueux San Antonio de Padua édifié en 1562. Tout un symbole : du temple maya le plus important, détruit, naquit l’un des premiers et plus importants sanctuaires catholiques de la Nouvelle Espagne, fondé par Fray Diego de Landa et les missionnaires franciscains. Aujourd’hui, les traces des artisans mayas sont encore visibles sur ses pierres. Il fallait un couvent monumental, majestueux, pour imposer la culture hispanique et la religion catholique aux vaincus. A côté, se trouve l’église. A l’entrée, des fresques datant du XVIe siècle ornent le sanctuaire. Le couvent possède le plus grand atrium après celui de Saint Pierre, au Vatican et fut l'objet d'une rencontre de Sa Sainteté Jean Paul II avec les ethnies, lors d'une de ses visites au Mexique en 1993. Chaque 15 août s’y célèbre la fête de la Vierge d’Izamal.
Après la visite du couvent, nous allons faire un tour de marché. Les étals de viande ne sont pas réfrigérés et l’air est brassé par des ventilateurs (pas de clim : il fait 30°C). Nous nous promenons ensuite autour de la place avant de reprendre le car. Les rues aux pavés et aux lampadaires de style colonial sont très pittoresques.
En quittant Izamal, nous nous arrêtons dans un cimetière très coloré. Il est divisé en 2 parties. Après la mort, le corps du défunt est mis en terre pendant 4 ans. Puis, les os sont recueillis pour être déposés définitivement dans un cube de ciment qui est peint par des artistes locaux en fonction des moyens de la famille.  

Izamal et cimetière

Continuation vers Uxmal. En route, arrêt pour déguster une spécialité locale au déjeuner : le « pollo pibil », poulet cuit dans des feuilles de bananiers avec du rocrou. Cela donne une viande savoureuse très parfumée. Au cours du séjour, nous aurons l’occasion de gouter cette préparation avec du cochon de lait et du poisson, tout aussi délicieux. Continuation vers Uxmal. Avant d’arriver à Uxmal, nous nous arrêtons chez une artiste qui fait des reproductions de musée en céramique. Elle travaille

selon les techniques anciennes. Le résultat est très beau mais fragile et je l’imagine mal chez nous. Nous verrons plus tard au musée de Mérida les originaux de certaines de ses pièces, sur lesquelles nous aurions porté un regard différent si nous avions visité le musée avant. A Uxmal, notre hôtel est juste à l’entrée du site archéologique. http://www.mayaland.com/lodgeuxmal/index.php
Avant le diner sous la palapa, nous assistons au spectacle de son et lumière du site archéologique. Dès l'entrée, la Pyramide du Devin (Pirámide del Adivino) illuminée s'impose avec ses 28 mètres de hauteur : waouh ! Lors du spectacle, nous sommes assis sur la terrasse d’un des bâtiments du Quadrilatère des Nonnes (Cuadrángulo de las Monjas) d’où nous une vue imprenable sur l’ensemble des bâtiments illuminés du site.

 
Lundi 5/02/2012 - Uxmal / Mérida : 80 km


Avant la visite du site archéologique d'Uxmal, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, un conférencier nous explique le calendrier maya. Nous allons scanner les explications complètes si vous voulez en savoir plus. C’est très amusant de traduire des dates dans le calendrier maya. Les années maya sont représentées par 4 glyphes reliés aux points cardinaux : pluie (ouest), jaguar (nord), eau (est), mais (sud). Elles forment des cycles de 4 ans. L’année maya commence le 27 juillet de notre année et se termine le 26 juillet de l’année prochaine. Une date située entre le 1er janvier et le 26 juillet correspond donc à l’année maya précédente. Par exemple : je suis née le 31/08/1955 la même année maya qu’Eric qui est né le 19/04/1956. Nous sommes nés l’année du Mais comme Jerome qui est né le 10/03/1980. Christine (06/01/1985) est née l’année de la pluie comme Erin (09/12/2008). Un mois maya est composé de 20 jours représenté par des glyphes (le premier jour 27 juillet est représenté par l’alligator et le dernier jour 15 aout par le soleil). En complément des glyphes, 13 chiffres sont utilisés pour représenter le jour et le mois (le 27 juillet correspond au glyphe de l’alligator et au chiffre 1, le 15 aout correspond au glyphe du soleil et au chiffre 7 car 20=13+7). Nous avons donc des cycles de 4 ans, de 20 jours et de 13 chiffres pour faire la correspondance avec notre calendrier. 1 est représenté par un point, 2 par 2 points alignés,…,5 par une barre horizontale, 6 par un point sur une barre horizontale, 7 par 2 points alignés sur 1 barre horizontale, ….10 par 2 barres horizontales….


Nous avons aussi appris à compter en maya. Les mayas comptaient en base 20 et traduisaient les chiffres avec des points, des barres horizontales et un symbole zero en forme de coquillage. http://en.wikipedia.org/wiki/Maya_numerals


Nous entrons ensuite dans le site archéologique d’Uxmal. Située en pleine jungle tropicale, dans la péninsule du Yucatán, cette cité connût son apogée grâce aux Mayas du VIIème au Xème siècle. Uxmal est l’une des expressions les plus harmonieuses et les plus complexes de l’architecture Puuc qui se caractérise par des façades sobres à la base et très décorées dans la partie supérieure. La rareté de l’eau dans la région explique peut-être, les nombreuses représentations de Chac, le dieu de la pluie sur les bâtiments. La visite commence par la façade ouest de la pyramide du devin dont l’escalier est flanqué de représentations du dieu Chac avec son nez crochu. On retrouve le masque de Chac sur la façade du temple à la base de la pyramide, ainsi qu’à l’entrée du temple en haut des escaliers. Nous poursuivons ensuite par le Quadrilatère des Nonnes (Cuadrángulo de las Monjas). Celui-ci se compose d'une cour centrale entourée de quatre bâtiments dans lesquels on découvre de nombreuses pièces. Les murs du quadrilatère sont couverts de dentelles de pierre représentant notamment des masques de Chac, Kukulkan (le serpent à plumes). Nous traversons la cour du jeu de balle pour se rendre à la grande pyramide de 30m de haut. Tistou escalade l’escalier. Nous terminons la visite par le Palais du Gouverneur (Palacio del Gobernador), construction de 98 mètres de long sur à peine 3,50 mètres de large, surélevée par une ample plate-forme décorée par un immense panneau de frises, dont la splendeur permet de considérer le Palais du Gouverneur comme l'un des édifices les plus majestueux de toute la Méso-Amérique. Il fait face au trône jaguar à 2 têtes, animal associé aux chefs et aux rois.   

Uxmal

A la sortie du site d’Uxmal, des brodeuses viennent vendre des robes, des blouses,…etc. Les broderies sont faites à la main au point de croix. Direction Mérida. Avant d’arriver, nous faisons une halte chez un artisan qui sculpte des calebasses. Cette cucurbitacée sert à faire des maracas. Les calebasses sont vidées, séchées, polies, teintées et sculptées. Je me laisse tentée par une petite calebasse qui ornera la chambre d’amis. En arrivant à Merida, nous déjeunons à la Cantina, une cantina mexicaine typique où nous dégustons des tapas mexicains en buvant des cocktails locaux dans une ambiance musicale.

  
Merida, capitale du Yucatán, fut fondée le 6 Janvier  1542 par Francisco de Montejo sur les ruines de l'ancienne ville Maya de Tihoo sur le principe du damier. Cette fondation marqua l'occupation définitive de la région par les espagnols. Plusieurs portes marquent l'emplacement de l'ancienne fortification. C'est une ville de 700 000 habitants qui possède un riche passé colonial et un présent de modernité; sa  prospérité se reflète dans de grandioses places, parcs et statues. Les Mexicains l'appellent la cité "blanche" pour sa propreté, qui n'est pas aussi immaculée qu'avant mais qui est encore notable grâce à quelques beaux restes de l'héritage colonial dans le centre-ville. Nous arrivons à Merida par le Paseo Montejo, les champs élysées de la ville. Il commence par le Monument de la Patrie dont les bas-reliefs illustrent l’histoire du Mexique et qui renferme une flamme éternelle symbole de l’indépendance du Mexique. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Mexique


Le car nous dépose au Zocalo. Le Zócalo, largement calculé avec 180 mètres de côté, st agréablement ombragé par ses arbres plusieurs fois centenaires. Avant la conquête, l'actuel Zócalo était un important centre cérémoniel maya : au milieu s'élevait le temple à H-Chum-Caan, entouré de toute part d'autres pyramides et temples de moindre importance. Les Espagnols et les zélés missionnaires qui les suivirent détruisirent systématiquement tous ces édifices païens. Mais, par facilité, ils gardèrent le plan carré de l'ancien site et puisèrent sans retenue dans les ruines pour trouver la matière de leurs propres constructions. Ainsi, la Cathédrale et la plupart des églises de Mérida, furent élevées avec les pierres mêmes des anciens temples mayas, qui trouvèrent enfin une utilisation digne aux yeux des Chrétiens. Sur le Zócalo :

Du Zocalo, nous nous rendons à pied à notre hôtel le Castellano http://www.elcastellano.com/
Avant le diner, nous retournons au Zocalo pour admirer les bâtiments illuminés. 

Merida

Mardi 6/02/2012 - Mérida / Hacienda Sotuta de Peon / Mérida

Ce matin, nous visitons une hacienda traditionnelle du 17e siècle en activité où nous découvrons l'importance de la culture du sisal. Nous visitons la maison du propriétaire meublée à l’européenne style XIXème. C’était une résidence secondaire. Nous admirons ensuite le savoir-faire des ouvriers. Les feuilles d’agave qui donnent le sisal sont taillées et broyées. Puis le sisal est cardé dans plusieurs machines de plus en plus finement avant d’en faire de la ficelle plus ou moins grosse et de le peloter. Je ne regarderai plus une pelote de ficelle de la même façon. Nous dégustons ensuite un cocktail tamarin/hibiscus avant de traverser les champs de sisal en chariot tiré par une mule pour se rendre dans une maison traditionnelle maya faite en bois et en torchis avec un toit de chaume. Un maya de 86 ans nous explique la façon de vivre. Nous arrivons ensuite à un cenote, puits souterrain, où quelques personnes du groupe se baignent. Nous déjeunons à l’hacienda sous une palapa. Différentes eaux de fruits sont proposées. Nous reprenons celle au tamarin.  http://www.haciendatour.com/
Continuation pour la visite du village maya de Tixkocob spécialisé dans la fabrication des hamacs matrimoniaux. Nous sommes reçus dans une famille qui nous montre l'art du tissage des hamacs matrimoniaux  et aussi celui des chapeaux de Panama. Un artisan est venu spécialement du village de Becal, spécialisé dans la fabrication des chapeaux, pour nous expliquer comment on réalise un panama à partir d’une feuille de palme (il en faut 10 pour 1 chapeau).  

Hacienda Soluta de Peon

Retour à Mérida. Au cours du dîner, nous assistons à un spectacle de danses traditionnelles auquel Tistou participe.


Mercredi 07/02/2012 - Mérida


Nous avons la possibilité de faire une excursion à Célestun : promenade en bateau à moteur dans la réserve écologique de Celestun pour y admirer de nombreuses espèces d'oiseaux, dont les célèbres flamants roses. Nous préférons passer la journée tous les deux à Merida.


Nous commençons par aller visiter le Musée régional d'anthropologie et d'histoire de Mérida mérite une visite tout autant que celui de México. Il est situé dans un très beau palais (Palais Canton, ancienne demeure des gouverneurs) construit en 1911. Ses pierres ont été apportées d'Europe. On y trouve une excellente présentation très complète d'objets de l'art maya.
Pour nous rendre au Musée d'anthropologie et d'histoire, nous remontons la calle 60. Cette rue est bordée de petites places et jardins avec de nombreux musiciens (parque Hidalgo et parque de la Madre). Sur la place Hidalgo, l'église de Jésus connue sous le nom de Tercer Orden, occupe une partie d'un terrain qui appartenait aux Jésuites jusqu'en 1767. Elle est la préférée de la haute société de Mérida pour célébrer les mariages. Elle renferme un magnifique retable plateresque en bois doré. Nous passons devant le Théâtre Peón Contreras construit en 1900 dans le style des théâtres européens avec une abondance de colonnes de marbre, une grande coupole et des fresques. Il a été entièrement restauré en 1981. De nombreuses représentations et festivités y sont célébrées tout le long de l'année. En face, l'Université Autonome du Yucatán de style éclectique a un beau portail baroque du XVIIème siècle. Puis nous parcourons le Paseo Montejo, belle avenue avec de belles demeures du début du XXème siècle, fruit de l'exploitation prospère du sisal. La plupart appartiennent maintenant à des entreprises sauf 2 maisons jumelles de 30 chambres qui sont à 2 frères.
Après le musée, nous prenons un café sur la place Hidalgo avant d’aller au sud-est du zocalo dans le quartier historique populaire. Tout le quartier déborde de commerces. Chaque marchand met de la musique à fond. La circulation est dense. Bref, c’est bruyant et poussiéreux !! Nous sommes contents de retrouver le calme des quartiers au nord du Zocalo. Nous déjeunons à l’hôtel. Après un peu de repos, nous allons déguster un sorbet chez El Colon au Zocalo. Je goutte le mamey dont le guide nous a montré un arbre au cours de la visite de l’hacienda. http://en.wikipedia.org/wiki/Pouteria_sapota. Je trouve cela bon. Eric plus classique a choisi coco. Je le laisse pour aller voir l’exposition Frida Kahlo au centre culturel. Nous revenons ensuite tranquillement à l’hôtel en se promenant.


Jeudi 08/02/2012 - Mérida / Chichen Itza / Valladolid

Visite matinale du site archéologique de Chichen Itza, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le plus célèbre du Mexique : sa célèbre pyramide de Kukulcan, le temple des guerriers, l'observatoire, le terrain de jeux, le cenote à sacrifices.

Chichen Itza, la cité sacrée des Itzas, se trouve à environ 1 heure 1/2 de Mérida.
Le site archéologique peut se diviser en deux zones :
- la zone sud avec les constructions de la période Maya classique (entre le VIIième et le Xième siècle)
En descendant du car, nous apercevons l’observatoire. Ce bâtiment était utilisé comme observatoire par les astronomes mayas. La tour fait 16 mètres de haut et est percée de 4 orifices alignés sur les 4 points cardinaux. Un escalier en colimaçon mène à la chambre d'observation d'où le nom d'El Caracol (escargot en espagnol) aussi donné à l'édifice.
- la zone nord où se trouve les constructions de la période Maya-toltèque (entre la fin du XIème et le début du XIIIème siècle), à l'apogée de Chichen Itza, qui était alors la cité sacrée la plus importante du Yucatan.

La grande pyramide est aussi appelée El Castillo (château en espagnol) du fait de sa taille imposante, un peu comme à Tulum. La grande pyramide était dédiée au culte de Kukulcan (nom maya du serpent à plumes des toltèques, Quetzalcoatl). Elle se compose de neuf paliers et d'une chambre au sommet. Quatre escaliers (de 91 marches) sur chacun des quatre côtés mènent au sommet. La pyramide est orientée de telle sorte que lors des équinoxes de printemps et d'automne les rayons du soleil arrivant sur la pyramide créent un jeu d'ombre et de lumière laissant dévoiler ainsi un "serpent à plumes" descendant le long de la pyramide... A son sommet, une anti-chambre, à l'intérieur de laquelle se trouve une statue de Chac Mool, symbole du feu et de la fertilité, avec des incrustations de nacre dans les yeux, les dents et les ongles. Plus loin dans la même pièce, un trône en forme de jaguar peint en rouge, à la fourrure incrustée de jade, a aussi été retrouvé.


Le terrain de jeu de balle de Chichen Itza est le plus vaste de toute l'Amérique précolombienne. Le terrain fait plus de 160 mètres de long, 40 mètres de large et est composé de deux grandes parois parallèles et complètement verticales par rapport au sol (à la différence de celles du jeu de Coba, qui étaient très inclinées). Le temple des jaguars est accolé à l'est du terrain de jeu de balle. Il est de style typiquement toltèque. A l'entrée du temple, sous un portique, se trouve une sculpture en pierre d'un jaguar. Au milieu et en haut de chaque paroi se trouve un anneau sculpté sur lequel on peut voir le serpent à plumes entrelacé.
La plate-forme de Vénus est desservie par quatre escaliers, chacun encadré par deux rampes surplombées d'une tête de serpent à plumes rattachée au mur. Les murs de la plateforme sont divisés en panneaux sculptés et ornés de relief représentant des allégories de la planète Vénus, émergeant de la gueule d'un serpent. 


Le cenote sacré de Chichen Itza est situé tout à fait au nord du site archéologique. C'est un exemple de cenote entièrement à ciel ouvert. Avec ses 60 mètres de diamètre et ses 35 mètres de profondeur, le cenote sacré de Chiche Itza était utilisé à des fins de cérémonies religieuses à l'époque maya. De nombreux objets archéologiques ainsi que des squelettes humains (sacrifices) y ont été retrouvés.
Le groupe des mille colonnes s'étend au nord-est de la grande pyramide et est très remarquable. Les colonnes et piliers, parfois richement sculptés, servaient à supporter les poutres du toit d'une immense galerie. Le temple des guerriers domine le groupe des milles colonnes et est situé derrière la colonnade ouest. Il est constitué de plusieurs plateformes et d'un large escalier sur sa face ouest. Au sommet, la chambre du temple est précédée d'un portique, dont le toit a disparu, et dont les piliers se terminent en tête de serpent. A l'entrée du portique, se trouve une statue de Chac Mool.


Les archéologues s'accordent pour dire que le peuple Itza arriva dans la presqu'ile du Yucatan depuis El Peten (Guatemala) vers 435-455. Ils y vécurent jusqu'en 692 puis abandonnèrent la cité pour y revenir plus tard vers 950, en établissant une alliance avec 2 autres tribus maya (alliance nommée "ligue de Mayapan"). Grâce à cet accord, la cité s'épanouit et prospéra de 985 à 1185. Mais en 1204, le dirigeant de Mayapan rompit le pacte et attaqua la cité entrainant la dispersion des Itzas, vaincus. Ainsi à leur arrivée vers 1540, les espagnols trouvèrent une cité, certes encore fréquentée par les mayas, perpétuant divers rites, mais au prestige perdu.

Chichen Itza

Nous déjeunons sous une palapa sur le site avec démonstration de danses typiques. Retour vers le village colonial de Valladolid. En route, nous nous arrêtons chez un artisan qui taille des pierres comme l’obsidienne. Nous retrouvons l’hôtel où nous étions le premier soir. Avant le diner, nous retournons à pied au Zocalo, les rues ont des maisons de différentes couleurs. Autour du Zocalo, nous entrons dans la cathédrale dont le maitre autel est superbe. La cathédrale San Gervasio est de style plateresque (http://en.wikipedia.org/wiki/Plateresque ) avec une façade flanquée de deux tours. Puis, nous apercevons les peintures murales du palais municipal. Nous prenons un Coca sous les arcades pour profiter de l’ambiance de cette ville paisible.   

Valladolid

Vendredi 10/02/2012 - Valladolid / Mayakoba

Départ et visite du site archéologique d'Ek Balam avec ses statues restaurées, uniques vestiges de la civilisation maya. 20 km au nord de Valladolid. EK BALAM, est un site maya datant de 200 av J-C. Ek'Balam, qui signifie "jaguar noir" en langue maya, fut le centre le plus important de la partie orientale du Yucatán. Il connut son apogée entre 700 et 1200 après J.-C. Le site s’étend sur 12km2 avec ses 45 structures.

On accède au site par un sacbe. A l'entrée se trouve une arche reconstituée, El Arco Maya, qui est orienté selon les quatre points cardinaux (n°2 sur le plan). Parmi les structures dégagées:

Les majestueuses constructions qui datent de la Période Classique Tardive (900 après J.C.) furent construites sur deux places principales - Nord et Sud - dans une aire centrale entourée de trois murailles défensives (à l'époque trois) avec cinq entrées qui étaient le point de départ ou d'arrivée de cinq sacbés "sak be'oob" ou chemins anciens. Grâce aux travaux d'exploration et de restauration entrepris en 1994 par l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH), des pièces surprenantes furent mises à jour. La riche décoration en pierre taillée ou stuc modelé et polychrome se caractérise par son style unique. L'architecture monumentale, les stèles, le réseau de chemins et les textes glyptiques témoignent qu'Ek'Balam fut une riche capitale qui contrôlait une région très peuplée.


En entrant par le sud et après avoir contourné un Jeu de Balle, nous arrivons sur la place sud entourée de deux pyramides jumelles côte à côte appelées "Gemelas" et le Palais ovale (Palacio Oval). Ces bâtiments sont entourés par deux murailles concentriques. La grande surprise et qui est récente (1999), est la découverte lors de fouilles, sur la place nord, de l'Acropole, immense structure à étages superposées, l'un sur l'autre de 160 m de long, 70 m de large et 31 m de haut. Un nombre important de pièces, voûtes, passages sur différents niveaux sont reliées par des escaliers, semblables aux passages secrets des châteaux de l'Europe médiévale. A mi-hauteur est apparue la façade entière d'un temple, dont la décoration s'apparente beaucoup plus à la sculpture flamboyante de Copán (Honduras) qu'au style postclassique de sa voisine Chichén Itzá. Sur fond de mascarons, des personnages modelés en stuc arborant des panaches de plumes dans le dos, et apparaissent comme des anges. Au-dessus de la porte en forme de gueule de jaguar, un autre est assis jambes pendantes sur le rebord d'une corniche. Au pied de l'escalier central, des têtes de serpent-dragon (serpents hiéroglyphiques) tirent une langue bifide où apparaît le glyphe emblème d'Ek'Balam, cité dont on découvrira avec le temps, l'importance parmi les royaumes du Nord. Les "glyphes emblèmes" étaient des titres royaux qui identifiaient une personne comme un "roi divin" gouvernant un Etat. La vue est imprenable du sommet : elle porte loin sur la forêt et permet d’embrasser l’ensemble du site.

Ek Balam

Retour à l'hôtel pour le déjeuner. Transfert à l'hôtel où nous avons passé une semaine de repos tous les deux. Je suis allée au fitness et au spa. Eric a fait du golf. Nous avons lu, nagé et profité du soleil. Nous avons fait une cure de poissons car nous avons mangé surtout du poulet pendant le circuit.
Le circuit était vraiment très intéressant grâce à notre guide Vincent Boudinier qui est extrêmement cultivé. Il vit depuis 30 ans au Mexique. Quand il n’est pas employé par l’agence de voyage, il propose des circuits individuels à des prix tout à fait compétitifs http://www.petitefrance.com.mx/html_fr/tourisme.php . Les salaires étant très bas au Mexique, chacun se fait des compléments de salaires. Il propose également des studios à louer dont vous trouverez la description sur son site internet http://www.petitefrance.com.mx/
Au cours du voyage, tous les mexicains ont été très gentils et nous n’avons ressenti aucune insécurité. Si ce n’est déjà fait, nous ne pouvons que vous recommander des vacances dans le Yukatan.

2ème semaine

 

Bernadette février 2012

 


Pour en savoir plus :
Club des voyages
http://www.revemexicain.com