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Août 2011

 

Au Sud de Lisbonne


12 aout : nous atterrissons à Lisbonne à 15h : nous avons gagné 1 h . Après avoir récupéré les bagages et  la voiture, nous voici sur la route de Setubal.


Setúbal est située sur la rive droite de l'estuaire du Sado et a aujourd'hui une population de 100 000 habitants. Depuis très longtemps l'estuaire du Sado a favorisé l'installation de populations dans cette région: les Ibéres, les Celtes, les Phéniciens, les Romains et les Maures. Le nom viendrait de Cetóbriga, ville située sur la rive droite du Sado dont Tróia serait une extension. Plus tard, la ville aurait été déplacée sur la rive nord à cause des mouvements de sable. Le développement de Setúbal va alors commencer pour ne plus s'arrêter. Au 13ème siècle, le port était déjà l'un des plus importants du Portugal, et au 14ème. il fallut construire un système de défense pour la cité. Le commerce, l'industrie et l'agriculture vont aussi connaître un grand essor. De Setúbal est partie l'expédition pour la conquête de la ville d'Alcácer Ceguer en Afrique du Nord, et D.JoãoII s'y est marié avec D.Leonor. Le grand séisme de1755 détruisit une grande partie de la ville mais la reconstruction commença immédiatement. Ville située entre le Nord et le Sud, avec un port de pêche et de commerce, non loin de Lisbonne, Setúbal avait au moment de l'industrialisation toutes les conditions requises pour devenir l'une des villes les plus importantes du Portugal. Ce qu'elle est encore aujourd'hui, avec une industrie qui occupe 43% de la population active. Autour de Setúbal, on trouve tous les différents types d'industries : cimenteries, construction navale, transformation du bois, pâte à papier, céramiques, industries alimentaires, métallurgie, construction automobile, etc. Setúbal est à la fois une ville ancienne et une ville moderne qui a eu son rôle dans l'histoire et conquis sa place dans le pays moderne.


Nous quittons Lisbonne en traversant le Tage sur le pont Vasco de Gama. Il me parait encore plus long que celui que nous avons emprunté aux Etats Unis l’été dernier avant d’arriver à Astoria. Le Pont Vasco da Gama est un viaduc continu qui franchit l'estuaire du Tage en sa partie large, au nord de Lisbonne sur une distance de 12,3 km. Sa longueur hors-tout de plus de 17 km en fait le plus grand d'Europe  et l'un des plus grands du monde. Après quelques détours liés à notre GPS qui est muet, nous arrivons à l’hôtel. Comme il fait 30°C, nous avons hâte d’aller nous rafraichir à la piscine. C’est les vacances : un délicieux magnum double caramel est le bienvenu !! Nous allons diner dans le centre de Setubal près du terminal des ferries, dans un restaurant recommandé par le guide voir « Poco das Fontainhas ». La patronne pèse les poissons derrière un étal bien garnis. Sur la table, un fromage de Azeitao est coupé en tranches fines pour inciter à la dégustation. La carte est en portugais et la serveuse ne parle ni anglais ni français. Nous choisissons sont donc les 2 plats qui sont photographiés : crevettes à l’ail et calamars grillés. 2 délices !! Je garde l’addition pour connaitre le nom une prochaine fois.


13 aout : Nous partons à la découverte de la Serra da Arrabida. Palmela est notre première halte. De la place principale de la ville, où se trouve l’église Sao Pedro, nous  avons une très belle vue sur la côte. De là, nous allons au mirador admirer l’estuaire du Tage. Nous apercevons Lisbonne. Puis nous montons au Château avant de visiter l’église.


Palmela fut fortifiée par les Romains vers l'an 106, puis occupée par les Maures qui l'ont reconstruite et agrandie. Conquise sur les Maures en 1166, la ville fut donnée à l'Ordre de St Jacques par le roi, et en devint le siège en 1423.


- Castelo de Palmela
Situé à 238 m d'altitude, il abrite une Pousada installée dans l'ancien monastère médiéval deSt Jacques. On peut voir ses murailles, son donjon, ainsi que sa place d'armes. La vue depuis le sommet est splendide. Dans le château se trouvent de petits magasins qui vendent des produits locaux, céramiques, vins et liqueurs, et des gâteaux.

- Eglise St Jacques
A l'intérieur du château. Elle fut construite au 14ème siècle. Comme dans le couvent on y trouve des azulejos qui datent du 16ème au 18ème siècle.

  Castelo de Palmela Azulejos


- S.Pedro
Elle date du 18ème siècle. À l'intérieur, il y a des azulejos qui racontent des épisodes de la vie du Saint.
Nous continuons ensuite notre route vers Azeitao, capitale du fromage du même nom. Il y a même un musée du fromage, que nous ne visitons pas. La route qui conduit à Sesimbra traverse les vignes. De part et d’autre de la route, des pancartes  désignent les vignobles. Avant d’arriver à Sesimbra, nous faisons un détour par Cabo Espichel : j’adore les phares !! La fin de la route est superbe. Nous arrivons vraiment au milieu de nulle part. A côté du phare, se dresse une église dont l’intérieur est entièrement décoré de peintures baroques. Deux corps de bâtiment aux portes et fenêtres murées y mènent. Ce sont les anciennes habitations des pèlerins.


Selon la légende, la Vierge est apparue ici et le site devint un lieu de pèlerinage qui était très visité au cours du Moyen Age. La chapelle de la Mémoire est construite à l'endroit de l'apparition L' intérieur est recouvert d' azulejos bleus et blancs qui racontent l'histoire du Sanctuaire. Ce monument est construit sur une falaise de 135 m de hauteur, et on l'appelle le "Sanctuaire de Nossa Senhora do Cabo" ou "Santuário da Pedra Mua". Il servait à loger les pèlerins, sa construction date de 1715. Dans l'église il y a des retables et des peintures du 18ème ainsi que la petite statue de Notre Dame do Cabo. Aujourd'hui, ce sanctuaire est pratiquement en ruines.


Nous arrivons à Sesimbra pour déjeuner. Ce village de pécheurs est maintenant envahi par les touristes. Les constructions toutes semblables  à flanc de colline nous rappellent les Canaries. Sur la plage, les estivants se tassent sous les parasols. Selon les endroits, ils sont aussi tous semblables. Nous déjeunons dans un restaurant qui a pignon sur le bord de plage depuis 1950 d’un assortiment de poissons grillés pour 2 et d’une soupe de fruits rouges avec un sorbet citron. Excellent !! En amuse-bouche, nous  avons eu droit à un fromage d’Azetao fondu dans sa croute (ni Simone ni Maryse ne seraient heureuse ici car avec les 30° C ambiants : ça sent un brin !!). Après une promenade le long de la plage, nous reprenons la route dans l’autre sens direction Portinho da Arrabida. Nous arrivons dans une jolie crique aux eaux cristallines bordée d’une plage de sable fin. Il y a juste quelques maisons coquettes et 3 cafés/restaurants. Nous dégustons un expresso et un Pepsi light à la terrasse de l’un d’entre eux. Je suis surprise de l’addition : 2,25€ en terrasse au soleil !! Quand je pense qu’avant de partir, un expresso et un thé dans des gobelets en carton debout dans l’aéroport nous ont couté 5€…Nous reprenons la route de Setubal qui traverse la Serra da Arrabida. C’est vraiment une scenic road comme dirait les américains. Les paysages de part et d’autre sont superbes. A chaque virage, nous découvrons de nouveaux points de vue entre mer d’un bleu grec et forêt de pins. Par moment, la route longe des falaises abruptes : magnifique !!

Cabo Espichel Le Phare


Parc Naturel da Serra da Arrábida : La Réserve s'étend sur plus de 10 820 ha, entre Sesimbra et Setúbal. Elle fut créée en 1976 pour protéger le patrimoine naturel et humain de la région. La montagne, calcaire, s'étend sur 35 km au sud de la Péninsule de Setúbal. Elle culmine à 499 m d'altitude. Le versant sud de la montagne tombe à pic dans l'océan et la côte est découpée en petites plages. C'est une végétation de maquis composée de nombreux pins et cyprès ainsi que myrtes, lentisques, fleurs de mai, et lavande. Un tel spectacle est fascinant. Le versant nord, moins agreste, comporte des vignes, des vergers et des oliviers, ainsi que des pins. C'est la région des quintas, grandes propriétés rurales, dont quelques-unes sont centenaires. Elles sont aujourd'hui principalement utilisées pour la production vinicole. À un embranchement, il y a deux routes dont l'une descend vers Portinho da Arrábida, petite plage abritée, et très populaire. C'est là que se trouve le fort de Nossa Senhora da Arrábida, du 17ème, ainsi qu'un musée d'océanographie. Puis la route continue jusqu'à l'entrée de Setúbal. L'autre route nous fait gravir la montagne et depuis le haut, on a une belle vue sur les sommets, la côte, l'océan, et les marais de l'estuairedu Sado où se réfugient un grand nombre d'oiseaux migrateurs. Tout près de la route, on remarquera le Couvent da Arrábida, construit en1542 par des franciscains et qui appartient aujourd'hui à une fondation privée. La route monte encore un peu, pour redescendre vers une cimenterie et vers Setúbal. Depuis le sommet, on peut admirer la presqu'île de Tróia: une immense péninsule de sable fin barrant l'estuaire du Sado, bordée de dunes et couverte de pins, très appréciée des touristes portugais et étrangers. Aujourd'hui, il y a un grand complexe touristique avec des hôtels, des terrains de golf, des villas, des piscines. L'accès se fait soit par le ferry ou bien par une route plus au sud. À Tróia se trouvent également les ruines de la cité romaine fondée à la fin du 1er siècle avant J.C. Il y a des vestiges de tombeaux, les ruines d'un temple décoré de fresques, et de thermes. Par ailleurs, il y a aussi un complexe industriel dédié aux salaisons de poissons et de viandes. Ensuite on arrive à Setúbal.


En revenant à Setubal, nous passons par l’imposante Igleja de Jésus dont l’architecture gothique est mise en valeur sur une place dégagée. L’ Eglise de Jesus a été construite en 1491 par Boytac. Cette église est considérée comme l'une des premières églises de style manuélin, avec 3 voûtes de la même hauteur soutenues par des piliers torsadés. Les murs de la nef sont en partie recouverts d'azulejos du 17ème siècle, et dans le chœur ce sont des azulejos de Séville du 16ème.
Le soir, nous dinons au Novo 10 sur l’avenue qui longe le jardin central et les fontaines au nord du port de pêche. Nous y mangeons une salade de poulpes, une délicieuse morue grillée et un gros calamar appelé Lulas. Une très bonne adresse fournie par un des sympathiques réceptionnistes de l’hôtel.


14 aout : Nous partons pour Evora vers la région de l’Alentajo. C'est l'une des plus belles régions du Portugal, en particulier si vous aimez la nature, les vastes territoires, les citadelles et les petits villages (ce qui est notre cas). Cette région recouvre un tiers du pays et s'étend sur de vastes plaines.


Traditionnellement, l'Alentejo est la région des grandes propriétés, des immenses domaines, qui après la révolution de1974, furent transformés en coopératives qui ne marchèrent pas très bien; les coopératives furent ensuite redivisées en propriétés moyennes et grandes. L'Alentejo est la région du chêne-liège et de l'olivier. On y pratique aussi l'élevage du porc et du mouton. Le grand problème de l' Alentejo est l' irrigation. Ce problème devrait bientôt être résolu gràce à l' inauguration du barrage de Alqueva, qui sera le plus grand lac artificiel d' Europe et qui représente un grand espoir d'amélioration dans la vie des Alentejans. Mais l' Alentejo n'est pas qu'un terroir, il a aussi une belle côte avec plusieurs villes qui sont devenues des stations balnéaires très recherchées. La gastronomie est un autre centre d'intérêt en Alentejo; n'hésitez pas à y goûter les spécialités locales.


La route traverse des champs d’oliviers particulièrement hauts puis des villages aux maisons très blanches et aux volets colorés. Avant d’arriver à Evora, nous visitons différents sites mégalithiques accessibles par des chemins de terre. Nous commençons par un menhir de 2,5m au bout d’un chemin chaotique, puis un Cromlech de 95 pierres elliptiques dessinant un ovale, enfin un dolmen avec un passage d’entrée de 14m. Cela étant, c’est loin de valoir Carnac.

Champs d'oliviers Cromlech


La région a connu un peuplement humain depuis des temps immémoriaux, et dans les alentours de Évora il y a un remarquable patrimoine de monuments mégalithiques. Le Cromlech d' Almendres, lieu mystérieux et magique à 12 km de Évora. C'est un cercle formé de 95 monolithes, le plus beau de la péninsule ibérique. A proximité se trouve le gigantesque Dolmen de Zambujeiro, le plus grand d' Europe, avec six pierres de chacune 6 mètres de hauteur, formant une salle géante. Tout près on trouve également un monument phallique de 7 tonnes, dressé au centre du Cromlech de Xerez, qui compte quelques 50 menhirs.


 Nous arrivons à Evora pour un déjeuner en terrasse d’une simple salade car il fait très chaud (environ 35°C) Place Do Giraldo, la place centrale de la ville, dominée par une fontaine en marbre du 16ème siècle.
Évora, la capitale de l' Alentejo, était déjà une cité importante sous l'occupation romaine, et fut appelée "Liberalitas Julia" par Jules César. La cité fut conquise sur les Arabes en 1165 et devint un lieu favori de la cour pendant la première et la seconde dynasties au 15ème siècle; c'était la 2ème ville du Portugal. D'importantes décisions furent prises à Évora il s'y passa d' importants évènements de l'histoire portugaise. La cité a gardé des vestiges de ce riche passé, il y a de très intéressants monuments, et l' atmosphère y est très particulière, à cause de ses maisons blanches, les jeux d'ombre et de lumière, les petits trottoirs, places et arcades. Évora est un site du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, ce qui se justifie par le bon état de conservation du centre ville encore partiellement entouré de ses remparts du moyen âge, et par le grand nombre de momuments datant de diverses périodes de l'histoire. La ville s'étend maintenant à l'extérieur des remparts, et son activité principale est le tourisme, secteur en plein développement.
Nous découvrons ensuite les principaux monuments d’Evora en nous promenant au travers des ruelles de cette belle ville fortifiée.


- Temple Romain, (ou Temple de Diane), construit aux 2ème et 3ème siècle, en granit et en marbre, pour le culte impérial, c'est l'emblème de la cité.
- La Cathédrale
Cet édifice de style roman et gothique est une sorte de forteresse; il fut érigé en 1186 et consacré en 1204. Sa façade est flanquée de deux tours à flèche conique qui datent du 16ème siècle. Son portail représente les apôtres placés sur des consoles, ces sculptures du 14ème siècle sont considérées parmi les meilleures du Portugal. L'église a 3 nefs longues de 70 m, c'est la plus grande cathédrale du pays. La nef centrale nave est surmontée d'une voûte en berceau et possède un triforium comme celle de Lisbonne. Le transept est couronné par the plus belle tour lanterne du Portugal et le choeur fut construit au 18ème siècle par le même architecte que celui du couvent de Mafra avec des marbres portugais et italien; il contient des peintures et des sculptures du 18ème siècle. Dans la tribune il y a des stalles sculptées de style Renaissance et l'orgue est dans le même style, datant du 18ème siècle. Le cloître est en granite, de style Gothique et date du 14ème siècle.

- S. Francisco
L'église fut construite sur ordre de D.João II vers 1480. La façade est prolongée par des flèches coniques et des créneaux, il y a une galerie couverte sur le devant. Le portail présente des colonnes et des arcs manuélins et il est surmonté du pélican de D.João II et de la sphère de D.Manuel I. L'église a une seule nef avec plusieurs absides et dans le choeur se trouvent des tribunes royales de la Renaissance et un autel néo-classique en calcaire. Cette église est connue pour la Chapelle des Os, qui fut construite derrière au 16ème siècle pour inciter les moines Franciscains à la médiattion. Os et crânes recouvrent les murs et les piliers...
Près de l'église, un peu plus bas, il y a un jardin public avec les vestiges du Palais de D.Manuel, du 16ème siècle, avec des fenêtres de style mauresque.


Nous prenons un expresso et un coca zéro sur une terrasse devant l’église San Francisco (toujours 2,25€) avant de nous promener le long des remparts pour reprendre la voiture. Nous arrivons à notre hôtel, qui est un ancien couvent,  et profitons de la piscine. Le soir, il y a une soirée lyrique accompagnée d’un menu gastronomique dans le cloitre. Tout un beau programme par une chaude soirée !!
- Couvent Do Espinheiro
Edifice du 15ème. Le choeur de l'église date du 17ème, il est décoré d' azulejos. Dans une chapelle extérieure se trouve le tombeau de Garcia de Resende (secrétaire du roi, poète et chroniqueur - 1470-1536).

place d'Evora Temple de diane


15 aout : Nous continuons notre découverte de l’Alentajo en partant pour Vila Vicosa. Dans les environs eut lieu, en 1665, l’ultime bataille avec l’Espagne qui consacra définitivement l’indépendance du Portugal.  Nous nous garons place de la République l’œil attiré par le château fort. Nous contournons l’enceinte et en entrant dans l’enceinte nous sommes surpris de nous trouver dans une rue bordée de maisons blanches. La rue nous conduit à une belle église à côté du cimetière : surprenante cette petite partie de ville à l’intérieur des murs du château ! A la sortie de l’enceinte, nous nous dirigeons vers le palais ducal dont nous apercevons le toit.

Vila Vicosa Palais Ducal


Vila Viçosa : La ville fut pendant plusieurs siècles celle des Ducs de Braganza. Ils avaient une fortune cnsidérable et oeuvraient grandement pour la promotion économique, urbaine, et artistique de la cité. La maison de Braganza se transporta à Lisbonne en 1640 lorsque le duc John devint roi sous le nom de D.João IV.
L'édifice le plus important est le Palais Ducal - datant du 16 au 18ème sicle - mais il y a d'autres monuments importants et parmi eux l'église da Conceição où se trouve la statue de Nossa Senhora da Conceição, que le roi D.João IV couronna en 1646 en la déclarant Reine du Portugal.


Avant de quitter la ville, nous prenons 2 cocas zéro (2,20 € : l’espresso est donc plus cher que le coca) à l’ombre des arbres à la terrasse d’un café : il fait très chaud !! (environ 35°C). Nous reprenons la voiture pour aller à Estremoz. Avant d’arriver, nous voyons de nombreuses carrières de marbre blanc. Nous nous garons sur la place du Marquis de Pombal où nous déjeunons au restaurant Aguias de Ouro recommandé par le routard : très bon mais le service est trop lent. Nous étions prêts à partir pour obtenir l’addition…La place gigantesque est entourée de plusieurs beaux monuments.  Nous sommes dans la partie basse de la ville. Nous nous dirigeons vers la partie haute où se trouve le château. Au pied de l’ancien palais qui servit de résidence au roi Dinis et à la reine Isabelle d’Aragon se trouve une posada. Nous allons prendre le café dans le salon servant aujourd’hui de bar. C’est ici que le roi Manuel remit en 1497 le drapeau du Portugal à Vasco de Gama avant son départ pour les Indes. Autour du château, la terrasse offre une vue superbe sur les enceintes et la région.

Posada de Vila Vicosa


Estremoz est une cité perchée sur une colline, entourée de remparts, et renommée pour les nombreuses carrières de marbre des alentours. Aujourd'hui il y a deux villes, l'ancienne cité près du château, et la ville moderne en contrebas.Estremoz était une cité arabe au temps de la conquête chrétienne, son château fort et son palais royal furent construits par D.Dinis au 13ème siècle. Puis d'autres remparts furent construits au 17ème siècle. Estremoz fut au cours de Moyen Âge le lieu de plusieurs rencontres politiques. Le Château a toujours son donjon de 27 m de hauteur. L'ancien palais royal, restauré au 18ème siècle, abrite maintenant une "Pousada". La chambre où mourut la Reine Sainte Isabelle en 1336 a été transformée en Chapelle au 17ème siècle, elle est décorée d'azulejos du 18ème siècle qui retracent les épisodes de la vie de la Reine.


Nous nous promenons dans les ruelles de la ville dans l’odeur des figuiers avant de revenir à l’hôtel se rafraichir à la piscine puis déguster au bar une virgin colada bien fraiche !! Le soir, nous dinons au restaurant de l’hôtel dans l’ancien réfectoire du couvent.


16 aout : Nous nous dirigeons vers Beja. Nous faisons une halte à Vidigeira dont Vasco de Gama était comte. Près de là nous allons visiter un site romain Sao Cucufate où se trouve les vestiges d’une villa du IIème siècle. Nous prenons un pot place de la république (2 eaux gazeuses : 1,6€) qui est bordée de maisons blanches dont les encadrements des ouvertures sont  peints de couleurs différentes. Cela fait pourtant un ensemble harmonieux. Nous allons déjeuner à Beja dans un restaurant près d’un lac artificiel. Des voitures de luxe sont garées devant la porte qui est protégée par une avancée de toile arrondie semblable à l’entrée d’immeuble de luxe. La carte est fournie d’un prix abordable et à l’intérieur : surprise !! une déco de cantine améliorée car des sièges et des tables en plastique dur …C’est peut être branché au Portugal ?? Nous prenons de la morue « spiritual » avec de la salade. Nous nous attendions à un plat léger. En fait, il s’agit d’un gratin qui tient au corps. Après le repas, nous faisons une promenade autour du lac. Nous entrons dans Beja où nous logeons à la Posada Sao Francisco, un couvent du XIIIème siècle d’architecture manuéline.  Le hall d’entrée a une hauteur  d’au moins 2 étages. Les grands couloirs en pierre blanches desservent, derrière des portes peintes couleur tomette, les chambres carrelées de tomettes anciennes avec des salles de bain en marbre de la région. Les voutes ont été préservées. Le lieu fait très authentique. Pendant qu’il fait encore très chaud nous allons visiter le musée régional dans un très beau bâtiment blanc qui abrite une magnifique chapelle baroque.

Posada Sao Francisco


Le Couvent da Conceição était le plus riche de tout l' Alentejo; construit au 15ème siècle. Il doit sa réputation internationale à la religieuse Mariana Alcoforado qui vécut là et écrivit les fameuses lettres d'amour lyriques au comte de Chamilly, un jeune officier de la marine française qui faisait la guerre aux Espagnols au 17ème siècle.Ce sont cinq lettres d'amour et de passion désespérée ... (Lettres Portugaises, publication en France, 1669).


Après une promenade dans les rues de la ville, nous prenons notre espresso et Pepsi ligth habituels à 2,5€ avant d’aller profiter de la piscine de la posada et des derniers rayons de soleil. Suivant les recommandations de nos 2 guides, nous allons diner au restaurant de la pousada. Dans les  couloirs résonnent maintenant un fond musical d’époque. Nous dinons dans une très belle salle voutée en croisée d’ogives. Les cuisiniers perpétuent la tradition culinaires des religieuses notamment les gâteaux, parait-il les meilleurs du Portugal, en tout cas excellents !!


17 aout : Nous traversons la ville pour aller au vrai château fort dont le donjon est l’emblème de la ville. Créé par la roi Dinis fin XIIIème, il est haut de 36m. Nous marchons le long du chemin de ronde. Dans les tours, les salles sont accessibles. Dans l’une d’elle se trouve la tombe et la statue d’un croisé.

Chateau de Beja  


La structure historique essentielle de Beja est le Château Romain. Elevé sur des Fortifications Romaines, le château fut construit en 1310 et remodelé au 16ème siècle. L'imposante Torre de Menagem, avec ses créneaux et ses 40 mètres de hauteur est devenue le symbole de la cité. La visite du majestueux château ne saurait être complète sans l'ascension de l'escalier en spirale, pour pouvoir admirer la vue sans pareille sur la ville ancienne depuis le dernier étage de la tour.


Nous allons ensuite visiter la suite du musée régional dans une église proche du château où sont exposées des pierres sculptées wisigoths. Avant de prendre la route, nous prenons 2 expressos en terrasse (1,2 € les 2). Nous empruntons ensuite la route vers la côte atlantique de l’Alentejo. Il y a beaucoup de camions. La route est toujours bordée d’hauts liviers. A Ferreira, nous longeons un champ de panneaux solaires. Nous faisons une halte à Santiago do Sacem. Le château maure a été reconstruit par les templiers en 1157. Les murailles qui entourent le cimetière de l’église offrent un beau panorama sur la vallée. Nous déjeunons sur le pouce à la terrasse d’un snack de la ville. Sur la route vers Sines, les pins remplacent les oliviers.  Nous arrivons vers 16h à Sines où nous profitons de la piscine de l’hôtel et du soleil avant d’aller se promener en ville. Sines est la ville natale de Vasco de Gama. Nous passons devant sa maison natale en allant au centre ville où sa statue tournée vers la baie se dresse fièrement devant le château médiéval. Un vent froid s’est levé qui fait baissé la température à 21°C. Nous restons diner à l’hôtel.

Eglise de Santiago de Sacem Sines : Vasco de Gama


18 aout : Nous longeons la côte vers le sud. Les eucalyptus se mêlent aux pins.
Le Parc Naturel du Sud-Ouest de l'Alentejo et de la Côte Vicentine est la plus belle étendue de littoral protégé européen, couvrant une longueur de plus de 100 km, de Porto Covo en Alentejo, jusqu'à Burgau en Algarve. Le Parc renferme différentes espèces uniques de vie animale et végétale, et il est visité par de nombreux zoologues et botanistes en provenance de toutes les parties du monde. Le paysage est marqué par des falaises abruptes, stylisées dans le logo du Parc, que des siècles d'érosion ont dotées de formes et de couleurs variées. On peut voir de nombreuses espèces d'oiseaux, comme par exemple des aigles pêcheurs, qui sont une espèce rare. L'espèce la plus rare est la cigogne blanche, étant donné que c'est le seul endroit au monde où elles construisent leurs nids dans les rochers du littoral. Une autre rareté est la loutre; en effet c'est le seul endroit du Portugal et l'un des derniers endroits en Europe où il est possible de trouver des loutres en milieu marin. La flore comprend le plus grand nombre d'espèces prioritaires du Portugal, y compris des espèces indigènes uniques telles que Biscutella vicentina ou Plantago Almogravensis.
Nous faisons une première halte à Vila nova de Milfontes à l’embouchure du Rio Mira. La plage de sable qui s’étale de part et d’autre est plus sauvage que celle de Sesimbra. Nous prenons un café au soleil près du château recouvert de vigne vierge.


Vila Nova de Milfontes est une communauté portugaise (freguesia) dans le district Odemira 4258 habitants (en 2001) et une superficie de 75,88 km ². La ville fut fondée en 1486 par le roi Dom Joao II. Il est situé directement sur l'estuaire du Rio Mira sur l'Atlantique. L'estuaire lui-même fait son temps comme une défense, maintenant il est important pour le tourisme. Le nom de "Vila Nova de Milfontes" signifie "nouveau village de mille sources.


Nous déjeunons à Zambujeira do mar : lulas et chocos puis gelados. Nous trouvons ce village balnéaire très sympa avec une belle plage en contre bas bordée de falaises avec un gros rocher au large. Nous poursuivons notre route vers le sud et arrivons bientôt dans l’Algarve.

Zambujeira do mar


L'Algarve est la région la plus méridionale du Portugal continental. L'Algarve est vallonné, mais traversé de riches vallées. Son point culminant est la chaîne montagneuse de Monchique, qui atteint une altitude maximum de 906m (Pic Fóia). L'Algarve s'étend sur 5 412 kilomètres carrés pour une population approximative de 410 000 habitants (densité de 76 habitants au km²). La population atteint plus d'un million de personnes au plus fort de l'été. La région abrite aussi la lagune de la ria Formosa, qui est une réserve naturelle de plus de 170 km² et une escale pour des centaines d'espèces d'oiseaux différentes.


La route est belle à travers la forêt. La région est assez vallonnée. De temps en temps nous traversons un village blanc ou nous en apercevons à flanc de montagne. Avant d’arriver à Sagres, la côte est bordée de dunes. Il faut chaud mais il y a beaucoup de vent. Heureusement, le vent est chaud. Nous sommes à la pointe du Portugal. De la pousada, nous avons une vue superbe sur la citadelle et le phare au dessus de la falaise d’en face. Nous profitons de la piscine et du soleil. Il faut s’organiser pour que nos affaires ne s’envolent pas. Le soir nous dinons au restaurant de la posada : bon choix !! (notamment le buffet de desserts ;o)


C'est à Sagres que commencèrent les épopées maritimes des Portugais sous les ordres du Prince Henri le Navigateur. D'ici sur la terre ferme on a une vue fantastique sur l'Océan Atlantique.


19 aout : Ce matin, nous allons à la pointe occidentale de l’Europe au Cabo de Sao Vincente,  que l'on croyait autrefois être "l'extrémité du monde". Avec une portée de 95 kilomètres, l'actuel phare est l'un des plus puissants d'Europe. Nous passons devant l’ancien couvent désaffecté d’où les nones agitaient des clochettes par temps de brouillard avant la construction du phare. Nous admirons les falaises de la cote escarpée. Nous allons ensuite au golf le plus proche parce qu’Eric est en manque. Pendant qu’il tape un panier de balles, j’observe des anglais jouer avec des balles de bois plus grosses que des balles de pétanque qu’ils font glisser sur un tapis vert pour se rapprocher  d’une balle plus petite qui est lancée en début de jeu. Ils appellent ça du bowling … ???!!! Nous allons ensuite déjeuner à Vila do Bispo dans un snack sur la place du village où se trouve une très belle église dont les murs intérieurs sont tapissés d’azulejos et le plafond décoré de peintures baroques sur bois.

Cabo de Sao Vicente


A Vila do Bispo, l'église paroissiale, Igreja Matriz ou Eglise Nossa Senhora da Conceição possède une façade 18ème typique, avec un portail principal surmonté d'un fronton arrondi avec un vitrail en oeil-de-boeuf. L'intérieur est caractérisé par une nef centrale dont les murs sont entièrement recouverts de mosaïques en azulejos bleus datant de 1726, qui reproduisent des tableaux de pots à pêche et de dauphins; l'église a aussi un plafond de bois lambrissé peint. Le retable en bois doré du 18ème siècle du maître autel contient une statue du début du 16ème de Nossa Senhora da Conceição, la sainte patronne de l'église. La sacristie possède différentes statues du 18ème et des panneaux du 16ème représentant São Pedro et São Paulo.


Nous revenons à Sagres pour visiter la Forteresse, haut lieu de l’histoire où mourut Henri le Navigateur. Nous nous promenons dans l’enceinte de la forteresse d’où nous avons de belles vues panoramiques sur la cote. Cela nous fait une bonne promenade digestive d’environ 1h. Nous regagnons ensuite la posada pour se rafraîchir au bord de la piscine. Le soir, nous dinons à la posada.

Forteresse de Sagres  


La Forteresse de Sagres qui était le site de l'Ecole Navale du prince Henri, et un lieu de rencontre pour les astronomes, cartographes et marins de l'époque. Elle renferme une impressionnante rose des vents qui mesure 43 mètres de diamètre.


20 aout : Nous quittons Sagres pour longer la côte sud du Portugal. Nous faisons une halte à Lagos. Lagos est une jolie ville touristique. Près du parking, nous prenons un thé et un café (2,3€). Les ruelles pavées de marbre sont bordées de boutiques ou de restaurants. Nous descendons vers les fortifications nous passons devant l’église Santo Antonio qui a été transformée en musée. Nous arrivons sur la place de l’église Santa Maria où se trouve la statue d’Henri le navigateur face à la mer. Après une promenade dans les ruelles et le long du chenal, nous revenons déjeuner sur cette place.

Fortifications : Lagos


Lagos était au 15ème siècle la base opérationnelle à partir de laquelle le Portugal explorait la côte africaine. C'est ici que leprince Henri arma les caravelles pour les Grandes Découvertes. C'est du port de Lagos que s'embarqua Vasco da Gama en 1499 pour son épopée maritime historique. Gil Eanes ausi partit de Lagos pour doubler le Cap de Bojador, à une époque où tout le monde croyait que ce cap marquait l'extémité de la terre. Partout en ville les noms de rues font allusion aux Grandes Découvertes. Parmi les bâtiments et monuments historiques il faut noter le premier marché aux esclaves d'Europe, à la Casa das Arcadas sur la place Praça Infante D. Henrique, qui est maintenant un hall d'exposition et de vente d'objets artisanaux. Lorsque le Portugal était sous domination espagnole, la côte portugaise était devenue la cible de la flotte britannique et en 1587 la ville de Lagos fut attaquée par Francis Drake, l'un des plus célèbres corsaires anglais. La tentative de prise de Lagos échoua et Francis Drake fit voile vers Sagres pour mettre la ville à sac. Puis plus tard en 1693, au large de la Baie de Lagos, l'Amiral de France Tourville coula un convoi anglo-hollandais de 80 navires commandé par l'Amiral anglais Rooke. Le tremblement de terre de 1755 et le raz-de-marée qui suivit détruisirent une grande partie de la ville de Lagos, qui ne recouvra sa prospérité qu'à partir di 19ème siècle, avec l'introduction de l'industrie de conserveries de poissons et l'augmentation du commerce qui en découla. Aujourd'hui Lagos est une ville dynamique et active, qui est à juste titre fière de son passé.


Après un déjeuner léger, nous prenons la route vers Albufeira pour regagner le Club Med Da Balaia où nous allons nous poser une semaine. Il n’a pas fait soleil aujourd’hui  malgré 30 °C et nous avons eu quelques gouttes de pluie. Nous espérons que le soleil va revenir jusqu’à la fin des vacances.


27 aout : Nous avons passé une super semaine au Club Med : toujours aussi bien !
 ET…il a fait très beau !! Eric a beaucoup progressé au golf. Nous sommes tout tristes de revenir dormir à Lisbonne près de l’aéroport pour prendre l’avion demain matin. C’était bien les vacances : nous en avons bien profité !!

 


28 aout : dernier café au soleil à la terrasse du café de l’aéroport : 2,20€ les 2 expressos…
Bernadette Aout 2011
http://www.portugalvacances.com
http://www.visitportugal.com
http://www.pousadas.pt

 

Interrogation écrite : combien avons nous dépensé en boissons lors de notre séjour ?