Texte en rouge : photos

LA PROVINCE SUD


1/11/10 : Poindimié> Sarraméa http://www.nouvellecaledonietourisme-sud.com/


Nous reprenons la route dans la même direction qu’hier mais après la traversée de la Tchamba nous continuons vers le sud.  C’est la Toussaint, les kanaks fleurissent les cimetières tout blancs. Après avoir emprunté un pont métallique de style Eiffel, nous arrivons à Ponérihouen dont le panneau français d’entrée du village n’est pas abimé. Le gazon est même très bien tondu dans ce village qui fait très propret. La route est mieux entretenue que dans le nord ouest. Des pins en forme de parapluie, des bambous immenses et des fougères arborescentes la borde. La mer est bleue profond et les collines font penser au maquis corse. Du col de Ho, nous avons une belle vue de la côte. Nous arrivons à Houailou. Compte tenu du manque de panneau de signalisation, nous nous trompons de route. Heureusement une voiture passe et nous remet sur le bon chemin. Nous longeons la côté en direction de Poro. La roche est de toutes les couleurs : rouge, verte, blanche. La route quitte la côte et gravit une mine à ciel ouvert. La vue est magnifique. Les terrasses s’étagent à flanc de collines, on dirait un canyon orangé américain et même à un moment cela forme comme une pyramide aztèque. La route monte. La végétation change et fait place à d’autres types de pins qui semblent porter des chandeliers  (Araucaria Muelleri) mais toujours des flamboyants ponctuent le paysage. C’est grandiose ! La route descend le long de la roche rouge. Les arbres avec des fleurs en forme de houppette blanche apparaissent de part et d’autre de la route. Nous traversons un radié puis la route bordée de pins remonte, redescend, longe un lit de rivière presque sec. De nombreux camions attendent leurs conducteurs. D’autres sont à l’abandon. Nous sommes maintenant dans la plaine et la route longe un marais planté d’arbres morts aux troncs blancs et noirs. Un convoyeur passe au dessus de la route. Ce convoyeur de 11 km a une dénivellation de 550m : c’est le plus long convoyeur curviligne du monde. La vitesse de la bande est de 3.6m/s et le débit de 520 tonnes/heure. La production annuelle du centre minier de Kanoua représente 1,2 million de tonnes de minerai par an. http://www.sln.nc/content/view/67/42/lang,french/ Nous avons bien vu les mines, le convoyeur mais nous n’avons pas trouvé le restaurant « serpentine » du nom du convoyeur où nous avions projeté de déjeuner. Nous n’avons pas d’autre choix que de continuer jusqu’à Sarraméa. 200km= 4h de route ! Arrivés à Sarraméa, nous sommes stupéfaits de voir de nombreux panneaux de bois vernis indiquant tous les lieux : chapelle, mairie, …et même syndicat d’initiative http://www.sarramea-decouverte.com/. A la sortie du village, notre hôtel se situe dans un jardin tropical au bord de la rivière à flanc de colline. Notre bungalow sent très bon. Les produits de toilette sont de la marque Hermès à l’eau d’orange verte. En face de l’hôtel, il y a une exploitation de caféiers. Nous nous promenons dans les abords. Il y a plusieurs jardins aménagés. Les arbres sont majestueux et les fleurs variées. De retour à l’hôtel, je profite du spa dans le jardin tropical. Nous dinons au restaurant gastronomique de l’hôtel : crevettes, crabes, thon, mahi mahi délicieusement préparés. 

             
2/11/10 : Sarraméa


Ce matin, nous profitons du soleil et de la piscine à débordement au milieu du jardin tropical et des chants d’oiseaux. Puis, nous allons à la Foa déjeuner à l’auberge Banu qui nous a bien plu : crabe pour Eric et salade tropicale pour moi (langouste, crevettes, saumon, crabe, …). Nous faisons quelques courses puis nous allons visiter le site du Fort de Teremba. Poste militaire établi en 1871, transformé en colonie pénitentiaire en 1885, il fut fermé en 1898. Les ruines sont en cours de restauration mais donne un bon aperçu des différents bâtiments. De là, nous avons une belles vue sur la plaine et sur le lagon où accostaient les bateaux. Ensuite, nous allons au village de Farino, petit village au sommet d’une colline, qui offre une vue spectaculaire sur la plaine, les collines et le lagon. De retour à l’hôtel, nous nous rafraichissons à la piscine et, plus tard, je profite du spa. Tistou a téléchargé les photos du jour sur le PC. Je suis déçue car les couleurs ne rendent pas comme dans la réalité.

Fort de Teremba Vue de Farino


3/11/10 : Sarraméa>Port Boisé


Ce matin, nous profitons encore de la piscine avant de reprendre la route vers Noumea. C’est une route connue que nous avons faite jusqu’à la Foa, puis jusqu’à Tontouta, puis jusqu’à l’Anse Vata de Noumea. Nous déjeunons à l’Anse Vata d’un carpaccio de thon (Eric) car, le thon c’est bon, et d’une salade tahitienne (pas aussi bonne que là bas ;-). Nous terminons par une glace à la menthe arrosée de chocolat chaud parsemé d’amandes effilées : extra !! Nous faisons ensuite quelques achats-cadeaux car nous n’avons pas trouvé de boutiques pendant notre périple à part celles des hôtels et quelquefois sur la route un panneau « sculpteur ». Nous repartons ensuite vers le sud. Nous quittons la presqu’ile de Noumea comme pour aller au golf de Tina mais cette fois nous prenons la route du Mont Dore qui longe le rivage d’où nous avons une très belle vue sur la baie de Boulaire. Nous prenons la direction de Yaté. Au premier col, la vue s’étend sur Noumea et la terre rouge, aride, dénudée des maquis miniers. Cette terre rouge est latéritique et  ferrugineuse. Après une route sinueuse qui monte et qui descend nous arrivons au lac de Yaté qui fait 40 km2. Il est immense. La piste longe la rive sud du lac aux eaux bleues foncées. Sur l’autre rive, des collines aux couleurs pastel qu’un arc en ciel illumine. La plaine que nous traversons s’appelle le plaine de Kiki. Nous la quittons avant le pont de la Madeleine pour aller voir ses chutes. Dans cette région, les américains avaient aménagé un aérodrome pour bombardiers lors de la seconde guerre mondiale : il n’en reste aucune trace, la savane a repris le dessus. La réserve des chutes de la Madeleine est bien indiquée. Nous sommes surpris que tout soit bien indiqué depuis la sortie de Nouméa. La réserve contient beaucoup d’arbres que nous avons vu au cours de notre périple et sur lesquels nous pouvons maintenant mettre un nom : agathis ovata, araucaria muelleri, dacrydium guillaumini, neocallitropsis pancheri, …Le site est vraiment superbe et permet d’avoir différents points de vue sur les chutes. Après cette belle ballade, nous continuons vers Port Boisé, où se trouve notre hôtel à la pointe du sud de l’ile. Notre hôtel est d’ailleurs indiqué (son nom est peint à la main sur une planche de bois en lettres majuscules). Il va être désigné régulièrement jusqu’au bout de la même façon. Il n’y a rien d’autre le long de la route. Un peu avant d’arriver, une immense usine de nickel surgit au milieu de nulle part avec un parking où les voitures des employés sont garées. C’est vraiment surréaliste !! Après l’usine, à un moment, la route plonge dans une végétation luxuriante et elle aboutit à notre hotel. Nous sommes logés dans une case, à quelques mètres du lagon bordé de sable fin et en face, enfin, un coucher de soleil : génial !!

Lac de Yaté Chutes de la Madeleine Conifères  


4/11/10 : Port Boisé


Il fait beau. Nous profitons de ce site magnifique, sublime, splendide, extraordinaire, …  Nino Ferrer a passé les premières années de sa vie en Nouvelle-Calédonie où son père, ingénieur, travaillait. Sa chanson « le sud » évoque cette région inoubliable.


5/11/10 : Port Boisé > Ile des Pins


Il pleut. Nous reprenons la route de Nouméa via Prony après le petit déjeuner. Pour se rendre au village, il y a 3,5 km de piste. La baie doit son nom à la corvette Prony dont l’équipage en fit l’étude hydrographique en 1854. Le village est entre une plage de sable rouge et un ruisseau bordé de pins colonnaires et de figuiers.  C’est un ancien pénitencier  fondé en 1867. En 1873, l’administration y envoya 150 forçats. Les détenus laissèrent la place en 1887 à des anciens communards puis le bagne fut fermé en 1911. Il reste des pans de murs dont certains sont envahis par les racines de banians. La poudrière est restaurée. Les fondations de la chapelle en montrent le périmètre. L’atmosphère est moite. La végétation luxuriante restitue bien l’ambiance d’un bagne tropical. Nous reprenons notre route vers Nouméa. Les paysages sont typiques du Sud : des collines de latérites rouge sang, couvertes d’arbustes gris et verts clairs. Nous franchissons de nombreux radiés recouverts d’eau. Le 4X4 éclabousse d’eau rouge comme dans les films. Nous traversons la rivière des pirogues aux eaux rougies par la boue. De nombreuses éoliennes sont installées au sommet des collines. Nous arrivons à Plum aux belles résidences entourées de jardins fleuris et dissimulées sous les arbres. Nous entrons à Nouméa mais restons aux environs de l’aéroport de Magenta où nous avons un avion à prendre dans l’après-midi. Choix à faire : golf de Tina ou centre Tjibaou. Résultat : Golf de Tina où nous déjeunons. Le parking de Magenta est bondé et nous avons du mal à trouver une place pour laisser la voiture. Nous avons parcouru 1679 km sur Grande Terre. Le vol est à 17h50. A l’envol, nous avons une belle vue sur la côte sud de Nouméa. Nous reconnaissons la côte que nous avons longé le matin et apercevons les lumières de l’usine de Nickel et de l’hôtel. Mais, la nuit tombe et nous ne voyons rien à l’arrivée à l’ile des Pins.

Pénitencier Radié

 

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