AVRIL 2010

ARLES : Lieu d’habitat celte, colonisé par les grecs, Arles devient romaine par la grâce de César qui y implante en 46 av. JC les vétérans de ses légions. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules » qui sera un grand centre religieux des premiers temps de la Chrétienté. Ruinée et meurtrie par les invasions du haut Moyen Age, la ville renaît au XIIe siècle et la splendeur de ses monuments médiévaux témoigne de la vitalité et de la richesse de cette époque. Les XVIIe et XVIIIe siècles voient la construction d’innombrables hôtels particuliers qui f ont, aujourd’hui encore, le charme du centre ancien,  où sont regroupés plusieurs monuments classés, héritage de 2000 ans d’histoire. Depuis 1981 l'ensemble des monuments romains et romans sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité et Arles est aujourd’hui Ville d’art et d’Histoire. Dommage que la restauration des arènes va lui donner des airs d’immeuble Franco Suisse.
Le nom d'Arles est aujourd'hui indissociable de celui de Van Gogh. Personne ne peut parler de la ville et de sa luminosité sans penser aux tableaux du maître. C'est la lumière qui a attiré Van Gogh dans le midi. Vincent arrive à Arles un jour de février 1888 à la recherche de la lumière du dehors et de l'illumination intérieure. Commence alors une période de travail intense et passionné dans la lumière du midi. Le séjour arlésien est, dans la vie du peintre, l'époque la plus productive en toiles et en dessins : plus de 300 œuvres en l'espace de 15 mois forment l'un des plus éclatants chapitres de l'histoire de l'art.
A Arles, comment ne pas penser à l’Arlésienne ? Pièce d’Alphonse Daudet pour laquelle Georges Bizet a composé une musique de scène mais qui n’eut pas un grand succès. Elle est surtout connue par l’expression « jouer l’arlésienne » car l’arlésienne n’apparait pas dans la pièce.

Photos Arles


NIMES : Nîmes, ville appelée aussi « la Rome française », due à ses prestigieux monuments romains, tels que les arènes de Nîmes, la maison Carrée ou encore la tour Magne. La fondation de Nîmes remonte à l'Antiquité. Ville à la fois romaine et hispanique, camarguaise et cévenole, provençale et languedocienne, fief protestant historique, elle s'enorgueillit d'une culture et d'une histoire particulièrement riches et reste une ville à forte identité.
La visite de ces monuments et une découverte du centre ville constitue une promenade agréable sous le soleil.

Photos Nimes


AIGUES MORTES : Le nom d’Aigues-Mortes provient des marais et des étangs qui s'étendaient autour du village : Aquae Mortuae (1248) en latin, Aigas Mòrtas en occitan, qui signifie eaux mortes, c'est-à-dire stagnantes et vient aussi du fait qu'il n'y a jamais de vives eaux à Aigues-Mortes.
Etablie à l'Ouest du petit Rhône, la cité médiévale était à l'origine un petit hameau de pêcheurs et de ramasseurs de sel, baigné de marais au climat paludéen, jusqu'à la mer méditerranée. Il aurait été établi par Marius Caius aux environs de 102 avant J.C. Il faut attendre l'année 791 pour que, sous l'impulsion de Charlemagne, une première tour, la Tour Matafére, y soit installée dans ce petit hameau entouré de marais et où vivotent pêcheurs et sauniers. Ce bâtiment, ouvrant l'œil sur l'Orient et à vocation guerrière, fut très vite légué à l'Abbaye des Bénédictins.
Au XIII ème siècle, le roi Louis IX qui cherche un port ouvert sur la Méditerranée pour lancer ses croisades, se fixe sur Aigues-Mortes. Dès lors la ville se construit autour du projet. Les marais insalubres sont traversés par une voie terrestre endiguée et la population s'accroît. Les tours naissent comme des champignons pour protéger la cité.
En 1268, une taxe est instaurée afin de financer la construction des remparts de la cité. En 1272 que le roi Saint-Louis entreprend la construction des remparts de la ville, soit une enceinte de 1640 m de périmètre qui cercle encore Aigues-Mortes aujourd'hui. La tour de Constance est érigée en lieu et place de la tour Matafère. A la mort de Saint Louis, son fils, Philippe le Hardi poursuit son oeuvre. C'est sous Philippe le Bel, au début du XIV ième siècle que les remparts sont achevés.
A la fin du XVI è siècle, les guerres de religion commencent à sévir en France, elles touchent également la cité. Entre l'implantation du calvinisme qui engendrera, dans cette région, des affrontements durant deux siècles et la défense des salins, la ville aux "Eaux Mortes" bataille contre les tumultes de l'histoire. La Tour Constance devient une prison redoutée par les "prédicants" et les "inspirées" lors de l'abolition de l'Edit de Nantes en 1685, et ce jusqu'en 1767.
A l’intérieur des remparts, la statut de Saint Louis orne la place de la mairie entourée de restaurants. L’hôtel du gouverneur s'élève à la place de l'ancienne maison du roi (incendiée au XV ième siècle).

Photos Aigues Morte


Bernadette, Juillet 2010