09/08/2009 : Midland > Tobermory


Ce matin, nous quittons Midland sous une grosse pluie d’orage. Nous arrivons à Wasaga beach sous la pluie pour découvrir une plage déserte qui parait il fait 14 km de long et est la plus grande plage d’eau douce du monde (carrément !). Nous suivons la côte de la baie Georgienne. Les motels se succèdent, le soleil se lève et nous arrivons à Thombury, joli petit village des Blue Mountains, avec son port de plaisance et sa cascade. C’est difficile de s’imaginer la région sous 2 m de neige…Nous continuons notre route jusqu’à Owen Sound où nous déjeunons. Il fait beau. L’après-midi nous continuons à longer la côte en empruntant la route 1 mais cette route « scenic » ne permet pas de voir le lac : entre les eaux et la route se trouvent de superbes villas qui elles ont une vue imprenable sur le lac. A Cobble Beach, il y a un programme immobilier en vente avec des villas témoins, nous entrons dans le site de ce futur complexe de luxe pour approcher au bord du lac…l’endroit est vraiment magnifique. Nous continuons la route 1 jusqu’à Big Bay où nous accédons à la côte. Une rampe permet la mise à l’eau des bateaux. C’est une plage de cailloux gris. Un ponton avance dans l’eau du lac. Du haut du ponton, quelques enfants sautent dans l’eau du lac. L’eau est claire mais doit être froide. D’autres enfants s’amusent à jeter des cailloux dans l’eau. Ces scénettes, qui rassemblent des enfants du coin un dimanche après midi, contrastent avec la vie des habitants des villas luxueuses, que nous venons de longer, qui ne partagent pas leur part privative du bord du lac. Nous arrivons à Wiarton et nous faisons un détour jusqu’à Cape Croker où se trouve un camp indien, d’où nous avons aussi une très belle vue sur la baie. Après Sydney Bay, Hope Bay, Barrow Bay, nous rejoignons la route 6 jusqu’à Tobermory à l’extrémité de la péninsule Bruce. La péninsule Bruce suit l’escarpement du Niagara et sépare la baie Georgienne du bassin principal du lac Huron. Notre hôtel donne sur le petit port et sur la baie (1). Nous dînons dans un restaurant à côté de l’hôtel. Les plats proposés ont des accents méditerranéens (tomate, basilic, persillade, …) avec souvent de la feta. Il doit y avoir un engouement local pour la Grèce car déjà à Midland nous l’avons remarqué.


10/08/2009 : Tobermory


Ce matin, nous allons au Bruce Peninsula National Park http://www.brucepeninsula.org  où, après avoir visité l’exposition sur la géologie et l’écosystème du Visitors Center, nous faisons une randonnée à travers la forêt ponctuée de quelques « lock out » pour admirer la baie (2). Nous revenons à Tobermory pour déjeuner sur le port. Puis, nous faisons une croisière pour découvrir le Fathom Five National Marine Park. A travers les eaux limpides de la baie, nous observons des épaves échouées près du port (3), victimes des fonds rocheux quand les instruments de navigation n’existaient pas. Le bateau se dirige alors à un « train d’enfer » à la fameuse île « pot de fleur » (4) nommée ainsi à cause des rochers qui l’entourent et qui y font penser. L’eau de la baie est vraiment très belle mais…elle a l’air très froide. La croisière nous permet de voir le phare de Cabot Head accessible par la route panoramique partant du village de Dyer’s Bay. Ceci est une précision que nous ignorions : nous avions vu la pancarte l’indiquant hier sur la route 6. Après avoir pris un expresso en terrasse au soleil accompagné d’un biscotti au chocolat (délicieux !), nous voilà partis sur la route 6. Les pancartes défilent mais celle de Dyer’s Bay  se fait attendre. Hier, nous n’avions pas évalué la distance de Tobermory. Enfin, au bout de presque 30 km, la route de Dyer’s Bay est indiquée. Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Dyer’s Bay. La baie est belle mais pas de phare à l’horizon et …pas d’autorisation de stationner. Nous suivons la route qui traverse le village. Les kilomètres défilent et à un moment donné nous voyons l’embranchement pour le phare. De là, effectivement, la route est vraiment panoramique et suit la côte. Il y aurait de belles photos à faire mais c’est pas le quart d’heure de demander quoi que ce soit. Dans une telle situation, il faut mieux se faire toute petite. Eric peste : « j’espère que cela vaut le coup parce que cela fait plus de 40 km que nous roulons». La route n’en finit pas. Ponctuellement, nous croisons une voiture. Encourageante, je risque : « la route doit continuer après le phare et nous pourrons sûrement revenir à Tobermory par un chemin plus court ». Quelque fois, il vaudrait mieux se taire parce que quand nous sommes enfin arrivés, le GPS a montré que c’était la fin de la route. En plus, le phare n’avait rien d’extraordinaire (5). Il n’est pas très haut et n’a même plus de lumière. En tout, nous avons fait 91 km pour cette « merveille ». On peut se consoler en se disant que c’est un phare historique qui a guidé les bateaux jusqu’en 1896 dans les eaux turbulentes de la baie Georgienne et que nous avons participé de 5 CAD à la conservation de ce monument historique http://www.cabothead.ca/. Le soir, nous dînons au port  et, enfin, je trouve une « blueberry pie » au menu. J’en avais envie depuis mon arrivée. Heureusement que nous avons fait une grande marche ce matin pour équilibrer ce dessert superflu…