Février 2016

En ce dimanche 31 janvier 2016 gris et pluvieux, nous nous envolons vers Majorque pour réchauffer nos vieux os. Nous arrivons à 21h à notre destination. Nous devinons la mer du balcon de notre chambre mais déjà la douceur ambiante nous remonte le moral.

Lundi 1er février, plein soleil à Port de Alcudia, nous commençons la journée par une promenade le long de la plage et du port de plaisance entrecoupée d’un café en terrasse. La plupart des restaurants du bord de mer étant en travaux pour préparer surement les vacances scolaires prochaines, nous décidons d’aller déjeuner dans la vieille ville d’ Alducia.  En effet, Port de Alducia n’existe que depuis les années 60 avec le début du tourisme. Remontant dans le temps : Jadis les pirates étaient fréquents en Méditerranée. Ils venaient d’Afrique du Nord pour saccager les villages près de la côte, voler l’argent et les gens pour les vendre comme esclaves en Afrique. Les habitants étaient alors forcés de vivre à l’intérieur des terres où il était plus facile de se protéger et de se défendre d’une attaque de pirates. Les pécheurs avaient juste une petite baraque sur la côte pour abriter leur bateau mais n’y habitaient pas. Autrement dit, les pêcheurs travaillaient à Port de Alducia mais habitaient dans la ville fortifiée d’Alducia. La vieille ville est entourée de murailles épaisses d’un bon mètre datant du xive siècle. Les murailles d'Alcúdia dessinent un rectangle renforcé de 26 tours. Elles datent de l'époque de Jacques Ier. Au xvie siècle ont été construits 3 bastions : Xara, Vila Roja et Església.  Nous entrons dans la vieille ville par une des « portes », nous passons devant le bel hotel de ville de style plutôt venitien et nous nous arrêtons pour manger en terrasse sur une petite place ensoleillée nos premiers calamars à la plancha du séjour avec des patata oli oli (traduction : à l’ailloli). Nous nous promenons ensuite le long des remparts d’abord vers l’arène des taureaux puis sur la muraille d’où il y a une vue sur la ville ainsi que sur la mer avant de s’enfoncer à nouveau dans les ruelles de la vieille ville. Nous sortons  du côté de l’église  de Sant Jaume, fondée en 1298, pour aller visiter les vestiges d’une ville romaine. En l'an 123 av. J.-C., le Sénat de Rome organisa une expédition dirigée par Quintus Cecilius Metelus, qui plus tard sera appelé "le Baléare" (Balearicus), afin de conquérir les Îles Baléares et mettre fin aux actes de piraterie qui se déroulaient sur les côtes insulaires fréquentées par le commerce maritime romain. La trace de l'empreinte romaine se manifeste avec les ruines de l'antique cité de Pollèntia, qui fut élevée au rang de "Ville de l'Empire" ; on y retrouve la richesse de l'urbanisme d'une ville romaine de ce rang : zone résidentielle, forum, théâtre. Avant de quitter Alducia, nous profitons du soleil en reprenant un café en terrasse. C’est trop bon d’avoir chaud ! Nous nous dirigeons ensuite vers le phare d’Alcanada près du quel Eric va venir jouer au golf demain matin. Le parcours a l’air superbe, vallonné avec de belles vues sur la mer et la montagne. Le pro shop est immense et les jardins magnifiques plantés de palmiers et de bougainvilliers. Nous avons fait nos 15000 pas : nous rentrons nous reposer à l’hôtel !

Port Alcudia	Alcudia			Vestiges Romains

 

 

Mardi 2 février : grand beau temps !! Eric fait un 18 trous au golf de l’Alcanada pendant que je fais une grande promenade le long de la plage. Nous retournons déjeuner à Alcudia et nous profitons du soleil de terrasse en terrasse.

Golf d'Alcanada

 

Mercredi 3 février : Cap sur Palma ! La route est bordée d’amandiers en fleurs. En arrivant au port, l’imposante cathédrale de Palma remplit le paysage. La cathédrale de Palma est l’unique construction humaine visible de la baie : 44 mètres de haut, 121 de long, et 55 de large. La cathédrale Notre-Dame de Palma est le plus grand édifice religieux de l’île de Majorque, dont les travaux ont débuté au VIIIe siècle et se sont achevés quatre siècles plus tard. Elle est considérée comme la quatrième église la plus belle du monde. Elle est surnommée "la Seu". Elle est "la plus grande et parfaite réussite de style gothique en harmonie, construction et mécanique", si l’on en croit Gaudi. Après la visite de la Cathédrale, nous nous promenons dans la vieille ville, prenons un café en terrasse,….nous nous dirigeons vers le HRC pour acheter des tee-shirts (obligatoire !) mais nous choisissons de déjeuner dans un restaurant de tapas à côté (excellent ! ). En revenant vers la Seu en longeant le port, nous photographions de beaux monuments de style gothique ou vénitien. Nous reprenons la voiture pour aller au Château de Bellver. Le Château de Bellver est une des constructions les plus emblématiques de Palma de Majorque. On peut l'apercevoir depuis plusieurs points de la ville vu qu'il se trouve sur une colline et est entouré d'une forêt. Depuis le château, nous avons une vue imprenable sur la baie de Palma. Ce château fut construit par ordre du roi de Majorque, Jaime II au XIVème siècle. Cette fortification a été témoin de grandes batailles pendant l'occupation du Royaume de Majorque par Pedro el Ceremonioso en 1343 et pendant la rébellion des Germanias en l'an 1521. Plus tard, il fut utilisé comme prison militaire et politique. D’une allure extérieure de château fort, la cour intérieure surprend avec ses promenades aux arches romanes et gothiques et ses statues de style renaissance. C’est une belle surprise ! Les salles abritent également des collections très intéressantes qui rappellent l’histoire de Palma et du château. Nous retournons ensuite à Port Alducia pour finir l’après midi par une grande promenade le long des canaux. 20 000 pas ! 

Palma				Chateau de Bellver

 

Jeudi 4 février : toujours beau temps mais du vent ce matin !! Eric fait un 18 trous au golf de l’Alcanada pendant que je fais une grande promenade le long de la plage. Nous dejeunons au port d’ Alcudia puis nous profitons du soleil sur la terrasse de notre chambre avant d’aller nous promener au parc naturel d’Albufeira. Trop tard : il ferme à 17h ! Nous reviendrons observer les oiseaux.

Vendredi 5 février : Cap vers Valldemosa ! Frédéric Chopin passa l'hiver 1838-1839 en compagnie de George Sand, à la Chartreuse de Valldemosa sur l'île de Majorque. C'est là que le musicien composa ses fameux Préludes, en particulier le Prélude op. 28 n°15 en ré bémol, dit 'la goutte d'eau'. George Sand y écrivit « un hiver à Majorque ». Nous sommes à la montagne. Le ciel est bleu mais l’air est frais. Nous prenons un café en terrasse avant de visiter la belle chartreuse et le château du roi Sancho. Nous déjeunons avant de reprendre la route. Nous passons par le joli village de Deia à flanc de colline où Ava Gardner posa ses malles. Nous nous arrêtons à Soller où se cotoient l’église Sant Bartomeu au superbe fronton et la bâtisse Art Nouveau de la banque centrale. Un tramway en bois du style de celui de San Francisco sillonne le village. Le poéte Robert Graves avait une maison à Soller. Quand il annonça à Gertrude qu’il s’exilait dans la Sierra de la Tramuntana, elle lui dit : « Si tu es capable de supporter une telle intensité de paradis… ». Notre halte suivante est à l’austère monastère de Lluc. Une visite apaisante empreinte de sérénité ! Notre route redescend vers la mer à Port Polença puis longe la côte jusqu’à Alcudia. Nous commençons à connaître la route entre Alcudia et Port d’Alcudia.

Valldemosa	Chatreuse de Valldemosa			Soller	Monastère de Lluc

 

Samedi 6 février :  nous ne sommes pas courageux L pas le courage de retourner au parc naturel d’Albufeira L nous nous promenons le long de la plage. Nous nous arrêtons prendre un café en terrasse. Nous faisons un tour de magasin et retournons déjeuner à Alcudia pour nos derniers calamars à la plancha du séjour. Nous flanons ensuite dans les ruelles d’Alcudia et achetons des bricoles dans les magasins ouverts. C’est l’heure de faire les bagages. Nous aurons passé un beau et bon séjour.

Dimanche 7 février : il pleut ! il fait gris ! le port d’Alcudia est triste de nous voir partir. Nous reviendrons peut être. En tout cas, nous vous conseillons cette destination.

Bernadette 

Février 2016